Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio.
Le gouvernement va-t-il serrer la vis dans les écoles ? Bien que le variant britannique semble être moins pathogène selon les spécialistes, le taux de positivité aux tests Covid des plus jeunes est en nette augmentation. Le président du conseil scientifique ne préconise pas la fermeture des écoles, en revanche, ce même Jean-François Delfraissy suggère de fermer une classe dès que la souche britannique est identifiée dans les effectifs.
Nicolas, dont la fille est en primaire, est anxieux quant à une potentielle - nouvelle - fermeture des écoles.
"Moi, ce que je ne veux pas, c'est arriver comme l'année dernière, que les écoles ferment et avoir alors les enfants à la maison. Gérer le télétravail et les enfants en même temps, c'est impossible."
Sortir de la honte d'être positif au Covid-19 et développer un dépistage systématique
Au-delà des dépistages ciblés préconisés, Salim Grabsi, enseignant et membre du syndicat des quartiers populaires de Marseille, estime qu'il faudrait même des dépistages obligatoires. Selon lui, trop d’élèves viennent en classe même s'ils se savent eux-mêmes malades du coronavirus.
"C'est ressenti comme une maladie honteuse, je ne vais pas dire que c'est comme le SIDA mais les gens savent très bien qu'avec le Covid-19, ils deviennent des pestiférés. Lorsqu'on discute avec les jeunes, chez eux parfois, il y a des parents qui sont porteurs, les enfants sont alors eux-mêmes cas contacts et ne restent pas isolés. Leur jauge d'acceptabilité des contraintes liées au virus, ça y est, ils en sont arrivés à bout !".
Le syndicat Sud Éducation plaid quant à lui pour un dédoublement des classes
Jean-François Negri, du syndicat Sud Éducation, exige le désengorgement des salles de classe pour réduire les risques de contamination. "On est vraiment visiblement en présence d'un virus plus contagieux et le ministère ne semble rien anticiper. Il semble qu'il va falloir prendre des mesures plus importantes et, selon nous, ça doit passer par un dédoublement des classes. Ce dédoublement des classes passe par des moyens supplémentaires. On va pas attendre d'avoir des centaines ou des milliers de cas dans l'Éducation nationale !"