Reportage Sud Radio de Grâce Leplat
"Où va t-on faire les vaccins? À la mairie?", s'interroge Annick, 76 ans. "On ne sait pas... Apparemment, toujours pas à la mairie", sourit son pharmacien, chez qui elle est venue se renseigner pour elle et son mari âgé de 85 ans.
"Ce que je voudrais savoir, c'est comment on fait pour contacter qui, quoi, comment... Surtout que nous, on n'est pas très doués !", lance la septuagénaire.
Sur internet? Elle ne cache pas son appréhension devant un outil qu'elle ne maîtrise pas complètement: "On verra bien, on essayera... Comme des grands !" Les prises de rendez-vous en ligne se font sur le site sante.fr. Une fois le centre de vaccination trouvé, il redirige vers des plateformes comme Keldoc, Maiia ou encore Doctolib. Mais si internet s'avère trop compliqué, un numéro national de prise de rendez-vous va être mis en place: Annick espère bien le recevoir.
Un pharmacien lui-même en attente d'informations
Des personnes comme Annick qui s'interrogent sur les modalités de la vaccination, son pharmacien confie en voir "énormément, de plus en plus. On est le seul professionnel de santé avec pignon sur rue, où vous rentrez comme vous voulez pour poser une question". Mais ces professionnels eux-mêmes n'ont "pas beaucoup d'informations", constate t-il pour le moment. Si les pharmaciens regrettent de ne pas être davantage impliqués dans la campagne de vaccination, son ouverture aux plus de 75 ans devrait en tout cas faire décoller le nombre de vaccinés: il vient à peine de dépasser les 200.000 personnes. En dernier recours, des documents comme ceux envoyés annuellement pour se faire vacciner contre la grippe vont être envoyés par la Poste. Pour les personnes en incapacité de se déplacer, des équipes mobiles vont aussi être mises en place pour vacciner directement à domicile. En France, d’ici la fin du mois, plus de 700 centres de vaccination devraient être disponibles.