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Les policiers en ont ras-le-bol d’être pris pour cible par des politiques 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Les syndicats policiers expriment leur colère face aux attaques dont ils font l’objet de la part de certains politiques mis en cause dans des affaires.

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Ces dernières semaines, ils ont tout entendu et tout encaissé. "Cabinet noir", "police politique", menaces de mesures de rétorsion à peine voilées, les policiers sont régulièrement mis en cause par les politiques plombés par les affaires judiciaires, notamment François Fillon et Marine Le Pen. 

Vendredi, Alternative Police CFDT et le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure sont donc insurgés après les déclarations du vice-président du FN, Florian Philippot. Le numéro 2 du Front National avait parlé, sur BFMTV, de "police politique" et dénoncé des "dérives anti-démocratiques" au sujet de la perquisition dont le parti a fait l'objet dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Alternative Police a appelé le ministre de l’Intérieur à "déposer plainte contre toute personne qui continuera de diffamer de la sorte toute une institution".

Déjà comparé à la Stasi par Nicolas Sarkozy en 2014

Dans le viseur des accusateurs, se trouve, le plus souvent, l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff). Ses enquêteurs sont en première ligne sur les affaires politico-judiciaires. L’Oclciff est accusé d'être la cheville ouvrière de "cabales d'Etat" ou d'un "cabinet noir", selon l'expression polémique employée par François Fillon après sa mise en examen dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope.

Dans un courrier inédit envoyé le 13 mars au patron de la police et dont le contenu a fuité dans la presse, les fonctionnaires de l'Oclciff se sont émus, en plus du manque de moyens, "des menaces de représailles à peine voilées proférées par des candidats à la magistrature suprême". Et ont rappelé au passage avoir été assimilés déjà en 2014 à la Stasi - la redoutable police est-allemande - par Nicolas Sarkozy. "A la lumière de ces événements se pose la question de la mise en oeuvre de la protection fonctionnelle des fonctionnaires face à de telles menaces ou accusations émanant de personnalités majeures", écrivent les policiers financiers.

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