C'est un campement bien inhabituel qui a pris ses quartiers au pied de la préfecture du Gard, à Nîmes. Des tentes, mais aussi des camions de pompiers. Les soldats du feu protestent ainsi contre un manque d'effectifs et de moyens.
Invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, Nicolas Nadal, secrétaire général de Sud Gard, explique les raisons de cette mobilisation : "Ça fait 15 jours qu'on a mis en vente, de manière symbolique, notre caserne sur internet pour sensibiliser le conseil départemental à nos problèmes budgétaires. On a du mal à trouver des financements pour renouveler nos camions vétustes et on a des problèmes d'effectifs. On est à effectif constant depuis 2003, malgré une hausse de 20 % de notre activité."
"On a délocalisé toute notre caserne, on vit dans des campements, a-t-il ajouté. Il y a une véritable cohésion et on est déterminés dans notre mouvement. On se fait à manger, on assure les tours de garde, mais on assure aussi la continuité du service public, il n'y a aucune interruption de notre activité."
Si ce mouvement a occasionné des rencontres avec les pouvoirs publics, celles-ci n'ont encore rien donné de tangible : "On a été reçus, on a expliqué au préfet et à nos élus les problématiques qu'on rencontrait et, à ce jour, nous n'avons aucune réponse à nos doléances. On a aussi essuyé des incivilités, des agressions à coups de cocktails Molotov et on attend que le préfet réagisse à hauteur des agressions que nous avons subies."
Écoutez l'interview de Nicolas Nadal, invité du Grand Journal de 18h, présenté par Marjorie Péjac