Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio
"Le degré d'anxiété monte, il y a des gestes de violence parce que c'est insupportable pour lui"
Depuis que le centre médico éducatif est fermé, le fils de Florence Perouz est toute la journée à maison. Le jeune homme de 20 ans, autiste sévère, a perdu d’un seul coup tous ses repères. Le moindre changement de rythme dans leur vie les déstabilise.
"Il veut sortir, il ne comprend pas pourquoi il ne peut pas, explique-t-elle à Christine Bouillot. Un enfant ordinaire, on peut lui expliquer, faire un schéma dans le temps, mais pour les nôtres, c'est beaucoup plus compliqué d'arriver à se représenter ça dans le temps. Le degré d'anxiété monte, il y a des gestes de violence parce que c'est insupportable pour lui".
Cette perte de repères est une catastrophe pour les autistes et certains parents se retrouvent démunis et à bout de souffle. "J'ai des mamans en pleurs tous les jours, confie Florence Perouz. L'une d'entre elles me dit que c'est un supplice".
"La sortie est pour les familles un recours extrêmement important"
Cet assouplissement des règles de confinement, comme pouvoir se rendre dans un lieu qui les apaise, est une bonne chose, estime le Docteur Thierry Maffre, pédopsychiatre au CHU de Toulouse. "La sortie est pour les familles un recours extrêmement important, qui leur permet de retrouver quelques repères à l'extérieur et se dépenser un peu", confirme-t-il.
Depuis le début du confinement, le nombre d‘appels à la plateforme "Autisme Info Service" a été multiplié par 4.
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