La contestation sociale dépasse le cadre de la réforme du droit du travail. L'agenda social sera encore particulièrement chargé la semaine prochaine, avec les routiers qui se mobilisent lundi.
Ils interpellent l’État pour qu’il mette en œuvre l’accord conclu sous le précédent quinquennat concernant leurs système de retraite anticipée. Le tout à l’appel de FO et de la CGT. Ils menacent notamment de bloquer les dépôts de carburants. Certains automobilistes fond déjà le plein par peur d’une pénurie.
"Je viens du sud, de Nîmes. Ma femme m’a dit que c’était la pénurie. Elle a trouvé des stations fermées et sa mère lui a conseillé de faire le plein avant que d’autres ne soient fermées. Du coup, je vais faire mon plein par précaution, même si, pour le moment, il y a de l’essence", confie un automobiliste à une station-essence de banlieue parisienne.
Des pénuries, il y en a déjà eu notamment en mai 2016 dans un large quart nord-ouest, mais aussi en mai dernier en région parisienne et en Normandie. Un mauvais souvenir pour les conducteurs.
Certains se montrent en effet plus résignés : "Pénurie ou pas, on est obligés de subir. J’ai mis 50 euros et peut-être que je mettrai le reste quand j’aurai fini ma journée."
En tout cas, d’après les spécialistes, même en cas de pénurie, les prix à la pompe n’augmentent pas dans les stations.
Un reportage de Baptiste Cordier pour Sud Radio