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Les syndicats de routiers satisfaits de leur entrevue au ministère du Travail

Par Jérémy Jeantet

Après plusieurs rassemblements et barrages routiers à l'appel de la CFDT et la CFTC contre les ordonnances réformant le code du travail, les deux formations syndicales sont ressorties satisfaites de leur entrevue avec Muriel Pénicaud, réclamant toujours la sortie du secteur routier du champ d'application des ordonnances. Un souhait que ne comprennent pas les employeurs du secteur.

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Nombreux rassemblements et barrages de routiers à l’appel de CFDT et CFTC aujourd’hui, pour protester contre les ordonnances réformant le droit du travail. Mais dans l'après-midi, les syndicats sont ressortis plutôt satisfaits de leur entretien au ministère du Travail.

Leur demande principale : sortir le secteur du transport de certaines mesures prévues dans les ordonnances. D’abord la négociation sans représentant syndical, mais aussi la possibilité de créer des référendums d’entreprise, la facilité de licenciement ou l’inversion de la hiérarchie es normes.

Pour le secteur, ce n’est pas franchement la priorité, selon Thierry Douine, le président de la Fédération Transport de la CFTC : "Les ordonnances Macron étaient faites, à l’origine, pour redynamiser l’emploi. Malheureusement, nous, dans le transport, on a un déficit de 30 000 chauffeurs. Il y a beaucoup d’entreprises qui, aujourd’hui, voudraient embaucher. Malheureusement, sur le marché de l’emploi, il n’y a personne."

Ils semblent avoir été entendus. CFTC et CFDT ont appelé à la fin des actions à la sortie de l’entrevue avec Muriel Pénicaud. Patrick Blaise, secrétaire général de la fédération CFDT des routiers : "Le chef de cabinet a promis de nous donner une réponse d’ici la fin de la semaine. Il est évident qu’on attend une réponse favorable de sa part. Il faudrait que le transport soit exclu soit d’une partie soit de la totalité des ordonnances".

Cette sortie possible du secteur routier des ordonnances n’est pas forcément du goût des patrons. Yves Fargue, président de l’Union des entreprises de transport et de logistique de France n’y est absolument pas favorable : "Vous avez une perte du monopole des syndicats dans la négociation des entreprises de petite taille, la possibilité de négocier des contrats de chantier au niveau d’une branche, autant de mesures qui peuvent permettre d’embaucher plus facilement. Nous sommes favorables à ces ordonnances et nous ne comprenons pas pourquoi les salariés du transport veulent exclure notre branche de ces accords, ce que je pense, d’ailleurs, être très difficile. Je suis assez sceptique sur le fait que le ministère a promis une telle chose."

En attendant le verdict, la mobilisation continue. Dès jeudi, un appel à la grève est lancé par la CGT aux côtés de Sud Solidaires, à la veille de la présentation des ordonnances en conseil des ministres et avant la mobilisation de samedi voulue par la France Insoumise. Lundi prochain, ce sont les routiers qui reprennent la main avec un appel au blocage lancé par FO et la CGT.

Propos recueillis par Steven Gouaillier pour le journal de 18h de Sud Radio, présenté par Véronique Jacquier.

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