En France, un quart des familles sont monoparentales. L'augmentation par le gouvernement de l’allocation de soutien familial est encore jugée insuffisante.
Plus de 2,4 millions de familles monoparentales
"C’est une avancée, on ne peut que saluer cette décision du gouvernement, estime Nina Ould Ami, présidente de la Fédération Syndicale des Familles Monoparentales. Maintenant, on considère, au niveau des familles que nous accompagnons que c’est encore insuffisant. Il y a matière à les aider. Il ne faut pas oublier que l’on compte quand même plus de 2,4 millions de familles monoparentales dans notre pays."
Cette allocation est revalorisée de 50%, passant de 122 à 184 euros par mois et par enfant. Pourquoi est-ce insuffisant ? "À 85%, ce sont des femmes, qui cumulent les difficultés. Mais à l’heure actuelle, la situation est très difficile. Ce sont les personnes les plus en précarité qui se trouvent confrontées aux problématiques de pouvoir d’achat."
📢 Familles monoparentales : l’allocation de soutien familial augmente de 50 %
🗣️Nina Ould Ami (#FSFM) : "C’est toujours insuffisant. Nous vivons une situation compliquée, les personnes les plus précaires vont encore plus se retrouver acculer aux problèmes de pouvoir d’achat" pic.twitter.com/37RL3RT0c9
— Sud Radio (@SudRadio) November 2, 2022
Elles donnent la priorité à leurs enfants
Mode de garde, accueil, démarches administratives... La FSFM demande aussi un coup d’accélérateur sur ces sujets. "C’est quelque chose qui manque cruellement. Sur les modes de garde, en horaire décalé ou atypique, nous avons encore besoin de places pour les familles, et en particulier monoparentales. Cela peut les priver d’emploi, et ce n’est pas faute de vouloir travailler. Les mères qui se retrouvent seules avec leurs enfants le réclament. Elles ont besoin d’être accompagnées."
Les mères célibataires se remettent-elles rapidement en couple ? "Non, souligne Nina Ould Ami, présidente de la Fédération Syndicale des Familles Monoparentales. C'est un peu l’apanage des femmes : à partir du moment où elles ont des enfants, elles ont tendance à les prioriser. Leur vie sociale, affective, en dehors du foyer est toujours mise de côté. Ce n’est pas forcément leur préoccupation. Leur préoccupation, c’est de s’occuper de leurs enfants."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"