Un reportage de Clément Bargain pour Sud Radio.
Emmanuel Macron s'exprimera lundi pour, sans doute aucun, prolonger le confinement. Une nouvelle allocution, encore. Un sujet sur lequel il est très attendu alors que nous sommes entrés dans la quatrième semaine de confinement. Car le temps semble très long pour la plupart d'entre nous et l'incertitude n'arrange pas les choses.
Le confinement met les pleins phares sur les inégalités de logement. En l'occurrence, cette forme d'isolement est de plus en plus difficile à supporter pour Katia, maman de deux garçons de trois et douze ans, qui vit avec son conjoint et ses enfants dans un F2.
"C'est vrai qu'au début, on prenait bien les choses mais là on arrive dans la quatrième semaine, ça devient lourd, fatigant. (C'est, ndlr) dur de ne pas pouvoir sortir comme je le souhaite, aller me promener, faire les magasins, sortir, voir mes amis. Les enfants ont leur chambre qui est très petite, et nous sommes obligés d'être ensemble 24 heures sur 24. C'est pas évident d'avoir ce moment d'intimité. Il y en as ras-le-bol", déplore Katia.
Pour Jean Doridot, docteur en psychologie, il faut que le président fixe une échéance pour que la population ait un vrai "objectif" sans quoi la "période est très anxiogène".
"Le fait de réitérer comme ça les périodes de confinement est très très mauvais pour le moral des troupes, c'est psychologiquement difficile. On peut imaginer quelqu'un en prison qui attend patiemment la sortie, l'heure de la liberté. La déception n'en est que plus grande", explique Jean Doridot, docteur en psychologie et Vraie Voix Sud Radio.