"Un avion qui atterrit sur notre petit village." Pour Brigitte Miziak, maire de Marsas, petite commune d'un peu plus de 2000 habitants en Gironde, et pour ses administrés, l'arrivée de la ligne à grande vitesse qui passe sur leur territoire s'apparente à un enfer.
Des nuisances sonores répétées à une fréquence importante, qui n'ont rien à voir avec ce qu'ils avaient pu connaître pendant la phase d'expérimentation.
"On savait pertinemment que le passage de la LGV allait avoir un impact sonore, mais pas à ce point. Pendant un an, la ligne avait été vérifiée. On a vu passer un TGV, mais l'impact sonore n'était absolument pas celui-ci, c'est la raison pour laquelle, nous, élus, nous avons été vraiment surpris à partir du 2 juillet. Pendant un an, nous avons vu passer un TGV, mais qui, à mon sens, ne devait pas rouler à 300 km/h", a expliqué Brigitte Miziak, invitée du Grand Matin Sud Radio.
Selon la maire de Marsas, "le ressenti va jusqu'à 1,5 km de la ligne" et elle peut l'observer au quotidien, puisqu'il touche même la mairie, "située à 500m et avec du double vitrage".
Elle attend désormais une évolution pour que le village puisse "retrouver sa tranquillité" : "Nous ne devions avoir qu'un seul capteur de mesure sur la commune de Marsas. À l'issue de notre rencontre le 21 juillet, nous avons obtenu six capteurs de mesure et nous avons demandé à ce que ces mesures se fassent le plus tôt possible. On nous a expliqué qu'avec la période estivale, ça ne pouvait pas se faire avant début septembre. Début septembre, toujours pas de nouvelles. J'ai fait une relance par courrier le 12 septembre, on m'a répondu le 27 en me disant que les mesures allaient être effectuées entre septembre et avril 2018."
En attendant, Marsas va devoir s'accoutumer au bruit des trains...
Écoutez l'interview de Brigitte Miziak, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard