Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a décidé de saisir immédiatement l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour qu’une enquête soit ouverte.
Un second jeune homme affirme avoir été passé à tabac par des fonctionnaires de police. Selon ses dires, il était dans la rue lorsqu’il a vu un homme faire “une balayette” à un petit de la cité. “Je suis intervenu, j’ai demandé ce qui se passait”, explique-t-il. L’homme lui a répondu qu’il était policier, alors qu’il ne portait pas de brassard. Mohamed préfère alors passer son chemin.
Mais c’est plus loin qu’il tombe nez-à-nez avec deux fonctionnaires de police, dont celui avec qui il venait d’échanger. Ce dernier lui dit: “Viens là, toi aussi on va te fouiller”. Le jeune homme est formel, “c’est le même que celui qui a pénétré Théo avec sa matraque, tout le monde l’appelle Barbe Rousse”.
C’est ensuite que les choses se corsent. “Barbe Rousse me cogne avec sa matraque. Les agents me menottent, me balayent au sol, m’écrasent la tête, me donnent des coups de genou dans les yeux, je voyais mon sang au sol, j’essayais de ramper”. Les coups auraient duré plus d’une demi-heure avant qu’il ne soit transporté au commissariat. Il restera 24 heures en garde à vue pour “outrage et rébellion”.
Alors qu’il ne souhaitait pas porter son travail de peur de perdre son travail, il a changé d’avis depuis l’affaire Théo. D’ailleurs les deux jeunes hommes seront défendus par le même avocat, Eric Dupond-Moretti.