Louis Saillans, officier des forces spéciales de l'armée française, cherche dans son livre "Chef de guerre" à décrire l'entraînement et les caractéristiques des commandos. Il explique ainsi l'entraînement des forces spéciales: "On nous sort de notre zone de confort, de notre environnement".
"Une hygiène de vie très dégradée"
"Cela permet aussi de réfléchir sur notre confort quotidien, ça fait cogiter", explique l'officier. La sélection se présente comme "extrêmement drastique". "Ce sont des épreuves qui nous conditionnent à vivre la guerre", affirme l'auteur qui décrit cette dernière comme "une hygiène de vie très dégradée, c'est dormir à même le sol, profiter de la paix dès qu'on le peut".
L'entraînement très spécifique des commandos marines fait d'eux de "vrais opérationnels". Les théâtres d'opérations dans lesquels est engagée la France sont "durs et éprouvants, il nous faut des gars résilients et adaptables", affirme-t-il. Ce type de commando a la particularité de "vivre dans le milieu maritime". "Cela ne nous empêche pas d'aller dans les autres milieux, mais quand c'est le milieu maritime on est appelés en priorité", explique Louis Saillans.
"Honneur, valeur, patrie, discipline"
Pour l'auteur de "Chef de guerre", "l'armée a son propre système de valeur, c'est un sanctuaire de valeur". Pour résumer le "fondement des valeurs auxquelles on adhère intrinsèquement", quatre mots: "honneur, valeur, patrie, discipline". L'assimilation de ces valeurs permet une véritable confiance au sein des forces spéciales: "Quand on part au combat, on ne signe pas de papier en s'engageant à aller jusqu'au bout et à ne pas lâcher ses camarades."
L'officier décrit ces "relations d'homme à homme" comme des relations de confiance. "La parole que je donne à mon camarade suffit, on ne doute pas un instant de la parole de l'autre", affirme-t-il, donnant une grande importance à "la confiance dans la parole donnée". Une confiance qui prend tout de même en compte les possibles défaillances de chacun : "On est tous faibles", admet Louis Saillans, qui fait une différence "entre donner sa parole à son camarade puis faillir, et donner sa parole en sachant qu'on va faillir."
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