"On constate de plus en plus de témoignages d’agressions physiques, dénonce Jéremy Falédam, co-président de SOS Homophobie. Dans notre rapport sur l’homophobie, tous les ans, nous recensons le nombre d’agressions, de discriminations, d’insultes subies par les personnes qui nous contactent pour les signaler. À mesure que les droits avancent, on voit une marge de la population qui réagit plus violemment, et qui peut aussi se corréler avec une libération de la parole des victimes."
Un arsenal législatif assez complet
L’association SOS Homophobie, qui avait été reçue à l’Elysée avec d’autres associations en novembre dernier, demande à être à nouveau reçue par le président de la République. Elle doit prochainement rencontrer le cabinet de Marlène Schiappa : "En octobre-novembre derniers, le gouvernement annonçait une dizaine de mesures d’urgence suite à la multiplication des agressions qui avaient été médiatisées. Sur la dizaine d’annonces, deux ou trois ont été mises en oeuvre."
En accompagnement de ces mesures d’urgence, un plan d’action plus pérenne devait être mis en œuvre. "C’est cela que l’on réclame aujourd’hui. Une première mesure phare pourrait être le lancement d’une grande campagne de communication pour faire changer les choses. L’arsenal législatif est quand même assez complet. C’est plus dans la mise en œuvre que cela peut pêcher parfois."