Lydia Guirous milite depuis plusieurs années pour le retour en grâce de l'assimilation mise de côté au profit de la mode de l'intégration qui s'est imposée depuis les années 1980.
"Ils voudraient que les personnes oublient leurs origines"
Au-delà des territoires perdus de la République, qui font régulièrement les gros titres dans les médias, Lydia Guirous observe "une mentalité perdue de la République" dans une certaine mesure. Une défaite qui se retrouve parfois "au sommet de l'État qui refuse de parler d'assimilation et qui en ont une vision orientée et biaisée", déplore-t-elle. "Ils voudraient que les personnes oublient leurs origines, soient des pages blanches, fassent un grand reboot de leur culture d'origine comme si un homme pouvait oublier d'où il venait et d'où viennent ses parents", dénonce l'essayiste.
Une façon "de discréditer l'assimilation", selon Lydia Guirous qui explique que si les dirigeants eux-mêmes n'y croient pas, des populations peuvent "se construire contre la France", baignées dans "un communautarisme et des mouvements liés à l'islam radical qui mènent vers une partition de la société". Des populations ciblées qui n'ont parfois "pas les armes intellectuelles pour refuser ces discours, ces influences".
[#SudRadio] @andrebercoff 🗣️@LydiaGuirous, essayiste, “Assimilation- en finir avec ce tabou français” Ed de l’Observatoire : "Mon enfance a été marquée par ces journaux de 20h où on parlait d'égorgements, de femmes éventrées, de familles massacrées..."
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— Sud Radio (@SudRadio) March 9, 2021
"Mettre en place une exigence d'assimilation"
À travers ses livres, l'essayiste souhaite "apporter des pistes et des propositions concrètes pour pouvoir remettre en place une exigence d'assimilation auprès des plus jeunes", explique-t-elle. L'objectif est de faire "des Français de cœur et d'âme de gens qui sont Français sur les papiers administrativement ou par le hasard de la géographie", recommande Lydia Guirous.
L'auteure fait le distinguo entre l'assimilation et l'intégration, souvent confondues. "L'intégration a pris le dessus sur l'assimilation au début des années 1980", déplore-t-elle. "On a considéré que l'on ne pouvait pas exiger d'eux de l'assimilation, des nouvelles populations qui arrivaient d'Afrique du Nord ou d'Afrique subsaharienne", explique Lydia Guirous qui se souvient d'un nouveau concept à la mode : "plus d'ouverture, de générosité". "En réalité, c'était du mépris, c'était considérer qu'ils n'étaient pas capables de s'assimiler et de comprendre les valeurs de la République", rapporte l'essayiste qui marque là, la naissance de l'échec de l'intégration.
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