Lors de sa conférence de rentrée, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer avait qualifié ces tests d' « évaluations diagnostiques » en déclarant qu’il était « très important de développer une culture de l’évaluation positive ».
En principe, depuis ce lundi, Les CP passent des tests de français (deux séances de 20 minutes) et de mathématiques (une séance de 20 minutes). « En français, elles portent sur l’agilité des enfants à identifier les lettres et à manipuler les sons. Elles portent également sur la capacité des élèves à comprendre les mots, les phrases ou un court texte lu par le professeur. En mathématiques, les élèves sont interrogés sur leur connaissance des nombres jusqu’à dix et sur leur capacité à les mobiliser dans une situation simple », nous apprend le ministère de l’Education nationale.
Pour Les tests des CE1 , ils portent sur la lecture, l’écriture et la numération. « En français, ils portent sur la capacité à décoder rapidement les mots, lire à voix haute avec fluidité, comprendre un texte simple, orthographier les mots les plus fréquents. En mathématiques, ils portent sur l’utilisation des nombres entiers supérieurs à dix et les premières notions de géométrie », développe encore le ministère de l’Éducation nationale. Un communiqué du même ministère affirme : « L’objectif n’est pas de noter ou de classer les enfants, ni d’établir des moyennes des classes, mais de connaître les compétences de chaque élève nécessaires pour un bon apprentissage de la lecture et des mathématiques ». L’enseignant recevra ensuite le profil de chaque élève (acquis et besoins) et celui de sa classe, le directeur le profil de son établissement et l’inspecteur d’académie celui des écoles de sa circonscription.
Pour les Lycéens, « Avant le mois d’octobre, chaque élève de seconde générale et technologique ou professionnelle passe un test de positionnement qui lui permet d’identifier ses acquis et ses besoins en maîtrise de la langue française et en mathématiques. Ce test doit aider les enseignants à mieux cibler et organiser cet accompagnement. » peut-on lire sur le site de l’Éducation nationale. Concrètement, 800 000 élèves de 2nde doivent remplir des QCM plutôt simples comme l’explique Virginie Bray du SNPDEN, le Syndicat National des Proviseurs de l’2ducation Nationale, au micro dans le journal de Thomas Schnell : « Pour chacune des questions suivantes, cochez Vrai ou Faux :‘ ½ heure = 1,2 H ou 30 mn = 0,5 H ou 0,25 H = 15 minutes’ ».
Mais pour le moment, ces tests n’ont pratiquement pas débutés dans les lycées. La raison? Une connexion internet pas assez puissante et des salles informatiques trop petites pour évaluer tous les élèves en même temps. Toujours dans le reportage de Sud Radio, le Secrétaire académique du SNPDEN de Créteil explique : « Nous commençons parfois à chercher des quarantaines de créneaux sur la même semaine (…) Les délais seront très difficiles à tenir et si, d’un point de vue technique cela ne fonctionne pas, nous ne les ferons pas »
Enfin, l’ultime crainte des professionnels de l’Éducation nationale est que les résultats de ces tests arrivent trop tardivement. L’année dernière, les élèves de sixième évalués en septembre ont eu leurs résultats en mars !