Une fois de plus Emmanuel Macron est en train de revenir sur sa parole, en renonçant à la présence de caméras dans les abattoirs pour lutter contre la maltraitance animale...
Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait ainsi écrit : "la vidéosurveillance dans les abattoirs, selon des modalités inspirées de la proposition de loi Falorni, sera mise en place", mais Aujourd'hui, le président fait volte face. Plus un mot sur le sujet dans le projet de loi sur l'agriculture et les relations commerciales qui doit être présenté à la fin du mois en conseil des ministres par Stéphane Travert. Pour être clair, le gouvernement a décidé de couper la poire en deux. Il accepte, en partie, la proposition de l'ex-député socialiste - aujourd'hui non inscrit - Olivier Falorni, sur l'instauration d'un délit pénal pour maltraitance animal mais sans vidéo à l'appui, donc sans preuve. C'est comme si vous abaissez la vitesse à 80km/h mais que vous enlevez les radars ... L'effet sera à peu près identique puisque le délit ne sera pas caractérisé.
Pourquoi Emmanuel Macron recule ? Tout simplement parce que les lobbies de la viande sont une fois encore en train de l'emporter sur les associations de protection des animaux. D'ailleurs, Stéphane Le Foll, ancien ministre de l'Agriculture, avait déjà refusé, il y a un an sous la pression, le projet de loi porté par Falorni.
Mais le député n'a pas dit son dernier mot. Il compte s'acharner en déposant un amendement lors de l’examen du texte Agriculture et relations commerciales. La raison de sa ténacité, les contrôles effectués par les agents de l'État ne permettent pas de mettre à jour les cas de maltraitance dans les abattoirs. En effet, seules les vidéos tournées en douce - notamment par l'association L214 - ont abouti, ces derniers temps, à des actions en justice.
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