Un rapport de l’Igas dénonce des cas de maltraitance dans des crèches. Des enfants laissés sur les toilettes, d’autres avec des couches souillées… Ce rapport souligne une qualité d’accueil très disparate d’une crèche à l’autre.
Crèches : "Une maltraitance institutionnelle"
"Nous ne sommes pas très surpris par le contenu de ce rapport, que nous attendions depuis un moment, réagit Julie Marty Pichon, présidente de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (FNEJE). Il vient dire noir sur blanc ce que l’on dénonce depuis plus de dix ans."
"Nous avions déjà alerté sur ce mal-être dans les structures via un hashtag « petite enfance en péril » en 2021, pour expliquer que la réforme n’était pas la bonne." Est-ce un problème de structure ou d’encadrement ? "Le rapport de l’Igas est très clair : il parle de maltraitance institutionnelle. Cela veut dire qu’on ne donne pas aux professionnels les moyens de faire leur travail."
🔴 Enfants oubliés sur les toilettes, insultes, violences, couches souillées: un rapport dénonce des #maltraitances dans les #crèches
🗣️@JulieMP31 (@FNEJE) : "Nous ne sommes pas surpris. Ce rapport écrit noir sur blanc ce qu’on dénonce depuis 10 ans !"
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— Sud Radio (@SudRadio) April 12, 2023
Une pénurie de professionnels
"Les politiques publiques menées depuis dix ans se sont montrées infructueuses. Les conditions d’accueil des jeunes enfants, et donc les conditions de travail, ne sont pas de qualité. Comparé à ce qui se fait en Europe, le taux d’encadrement est trop bas en France. Un adulte pour cinq bébés qui ne marchent pas ou pour huit qui marchent, alors que la réforme dit que l’on peut être un adulte pour six enfants quel que soit l’âge…"
"Dans certaines régions, les équipes ne sont jamais complètes, car le marché du travail est tendu, souligne Julie Marty Pichon, présidente de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (FNEJE). On n’a pas anticipé depuis plus de dix ans que l’on aurait une pénurie de professionnels. Il y a des départs en retraite, des centres de formation n’ont pas ouvert suffisamment de places. On en arrive à ces situations."
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