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Manifestation pour la SAM : "On n'a plus rien, on va crever !"

Grande mobilisation ce mercredi à Decazeville en Aveyron . 5000 personnes dans les rues pour soutenir les salariés de la SAM, à l’appel de la CGT. Il y a une semaine, l’usine de fonderie automobile a été placée en liquidation judiciaire, entrainant le licenciement des 333 salariés du site. Mais depuis, la lutte s’organise. Les salariés ne croient pas aux promesses d’aides au reclassement promises par Renault.

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Manifestation de soutien aux salariés de la SAM. (Christine Bouillot / Sud Radio)

Malgré la pluie et le froid, Johnny, 33 ans ouvrier chez SAM, ne retient plus sa colère : "J'ai la rage en moi. Je serais pour une révolte nationale, pour leur faire vraiment peur !"

 

À Viviez, aux portes de l’usine Sam, le reportage de Christine Bouillot

(Christine Bouillot / Sud Radio)

Colère et fatigue aussi pour Michelle, 25 ans passés ici. "Ecœurée, c'est le mot. Ecœurée par le gouvernement qu'on a..." Alors le soutien est venu de partout, une solidarité du monde ouvrier. Par exemple Patrice, un ancien de GM&S, a fait le déplacement de la Creuse : "L'histoire se répète sans fin. Tous les jours, c'est une nouvelle entreprise qui subit la casse programmée." Effectivement la disparition de cette usine constitue une véritable catastrophe économique, explique Sandrine qui tient un restaurant à une quinzaine de kilomètres de là :

 

"Faut être là pour soutenir parce qu'on n'a vraiment plus rien. L'hôpital, ça ne vas pas tarder aussi. Y'a tout qui ferme, chez nous. On n'a plus rien !" - Sandrine, restauratrice

 

(Christine Bouillot / Sud Radio)

Chez beaucoup, c'est aussi un sentiment d'abandon qui domine comme pour Patricia, bénévole au Secours Populaire. "On est en train de crever. On a cassé toutes les industries depuis 20 ans, 30 ans... Et ça continue. Je ne sais pas ce que vont devenir les gens. Même nous, secours populaire, on ne pourra pas secourir tout le monde !" Les SAM occupent toujours leur usine dans l'espoir d’un appel de cette liquidation judiciaire, afin de gagner du temps et trouver un repreneur.

 

"Un réseau de donneurs d'ordres qui impose sa loi aux sous-traitants comme la SAM"

Une casse sociale organisée, dénonce la CGT, par la voix du secrétaire général de la branche sidérurgique, Fréderic Sanchez:

"On peut pas nous faire croire que c'est un choix décidé il y a un mois ou deux. C'est un choix panifié sur une stratégie industrielle que veut imposer Renault et d'autres. Avec ce qui se passe autour de PSA et de la sous-traitance... Ou  dans l'aéronautique, Airbus, c'est exactement la même politique. Dans la sidérurgie, Arcelor, les finalités sont les mêmes. Donc on voit bien tout un réseau de donneurs d'ordres qui impose la loi aux sous-traitants, aux équipementiers, avec des situations dramatiques pour certains bassins d'emplois." - Fréderic Sanchez, CGT sidérurgie

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(Christine Bouillot / Sud Radio)
Sur le même sujet :

https://www.sudradio.fr/societe/devant-la-sam-les-metallos-de-france-denoncent-le-renoncement-a-la-relocalisation

(Christine Bouillot / Sud Radio)
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