"Il y a assez vite la volonté d'en découdre, avec très vite des objets qui volent, des pierres qu'on lance"
Des panneaux de signalisation à terre, des morceaux de chaussée arrachés pour servir de projectiles contre les CRS : ce qui se passe au lycée Jean Perrin est révélateur d’une montée de la violence, s’inquiète le proviseur, Philippe Vincent. "Traditionnellement, dans les mouvements lycéens, il y avait une forme de pacte de non agression avec la police, qui était plutôt là pour les encadrer, les conseiller. Là on voit bien qu'il y a assez vite la volonté d'en découdre, avec très vite des objets qui volent, des pierres qu'on lance, ça prend très vite un caractère qui, potentiellement, est violent", explique-t-il au micro de Lionel Maillet de Sud Radio.
Ici, un élève a notamment été brûlé au second degré à cause d’un feu sur une barricade. Les annonces d’Édouard Philippe ne vont pas faire redescendre la tension selon Maxim Cavacas, de l’union nationale lycéenne : "On peut dire que c'est une petite victoire, une première victoire. Mais on pense que ce ne sera pas suffisant, puisqu'on attend encore des réponses notamment nous les lycéens sur Parcoursup".
"On va tenir vraiment, on ne va rien lâcher !"
Quelques lycéens portent des gilets jaunes, mais presque tous les bloqueurs soutiennent le mouvement. "On va f... le bordel, parce qu'il n'y a que comme ça qu'on va se faire entendre... On fait du bruit, on bloque le lycée", explique un lycéen. "Ma mère est Gilet Jaune, c'est par pour rien qu'on fait tout ça et là on va tenir vraiment, on ne va rien lâcher !" confie une lycéenne.
Les chefs d'établissements se sont réunis mardi décembre au rectorat à Marseille pour parler de cette révolte, qui inquiète de plus en plus.