Si elle n’est pas forcément en première ligne pour la campagne électorale présidentielle de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen n’en possède pas moins une voix qui porte à l’extrême-droite. La députée Front national du Vaucluse, benjamine de l’Assemblée nationale, a ainsi accordé une interview à l’émission Polonium de Paris Première, interview dans laquelle elle a notamment réexpliqué sa position sur l’avortement, dénonçant "une forme de banalisation".
"Intimement, je pense que l'avortement est un drame. J'ai un rapport très personnel à cette histoire. (...) J'ai eu la chance d'échapper à cela (Ndlr : à l'avortement), je suis un accident", a-t-elle déclaré, ajoutant cependant qu’elle "ne (se) permettrai(t) pas d'interdire l'avortement". "Je dénonce une forme de banalisation, ce qui ne veut pas dire pour autant que je souhaite interdire moralement la chose, ou même légalement", a-t-elle insisté avant de préciser ne pas voir "à quel titre" pourquoi ce "droit illimité, intouchable (est) intégralement remboursé par les impôts des Français".
Par ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen a également admis ne pas avoir été déçue des récents propos de sa tante, qui a indiqué ne pas avoir l’intention de la nommer ministre si jamais elle remportait l’élection présidentielle. La députée de 27 ans assure n’avoir "rien demandé", elle qui n’a "pas d'ambition ministérielle" et qui dit comprendre qu'on "puisse vouloir choisir des gens plus rodés, plus expérimentés".