Une eau marron et visqueuse : les vacanciers se plaignent de la qualité des zones de baignade à Marseille. Les plages sont d’ailleurs très souvent fermées pour cause de pollution. Des bactéries qui ne sont pas sans risques pour la santé, mais une grosse déception pour les touristes qui ne peuvent pas se baigner.
Drapeau violet, vrai danger ?
Drapeau violet, baignade interdite sur la plage du Prado… Il ne s’est pas passé une semaine depuis le début de l’été à Marseille sans une fermeture de plage. Didier Réault, adjoint délégué à la mer, le reconnaît : "nous avons quelques soucis, notamment au Prophète, avec une vieille canalisation, et d’autres pollutions avec des rejets de piscines, d’eaux pluviales diverses et variées…"
Les fermetures ne durent parfois qu’une matinée, mais pas par seul principe de précaution. Les risques sont réels, reconnaît la mairie de la ville : otites, gastro-entérites, infections respiratoires… La qualité de l’eau se dégrade aussi bien souvent du fait des déchets des vacanciers et des nombreux plaisanciers.
La topographie aussi en cause
Autre problème : la topographie de Marseille. À chaque gros orage, toute la pollution finit dans la mer. Des éléments naturels impossibles à modifier. Entre topographie descendante et rues goudronnées, l’eau ne pénètre pas, elle ruisselle. La ville qui avait déjà créé des bassins de rétention supplémentaires va donc faire construire un tunnel pour capter 200.000 mètres cubes d’eau pluviales.