Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
"Pour que cessent toutes ces tueries", dit une affiche brandie dans cette marche blanche à laquelle participe Baya qui a perdu un fils de 19 ans dans un règlement de comptes.
"Il faut que ça s'arrête, tout ça ! C'est pas à nous, parents, d'enterrer nos enfants. Parce qu'à Marseille, maintenant, pour une queue de poisson, pour un simple regard de travers, on vous sort une kalachnikov."
15 morts par balles depuis le début de l’année à Marseille, et dans le cortège des familles qui se sentent abandonnées. "Mon frère a été assassiné, je n'ai eu aucun soutien psychologique. Parce qu'on considère qu'on est tous lié au trafic de stupéfiant, qu'il n'y a pas de peine pour nous. C'est faux ! On pleure nos morts. Et s'il y avait une réponse pénale, peut-être qu'il n'y aurait pas autant d'assassinats !" À l’origine de cette marche blanche, Amine Kessaci dont le frère est mort en décembre dernier. Le jeune militant associatif en appelle au chef de l’Etat. "Je lui dirais qu'il faut arrêter de nous ramener des plans qui viennent de je sais pas où. Je veux que les commissariats de proximité ré-ouvrent, il n'y a pas du tout ça. Les forces de l'ordre qui viennent dans les quartiers nord, c'est soit pour se faire caillasser, soit pour se faire insulter et lyncher, ou c'est pour frapper des jeunes et les mettre contre des murs." La sécurité csera l’un des thèmes de la visite d’Emmanuel Macron qui se rend dans un commissariat des quartiers nord dès ce mercredi après midi.
"J'ai perdu un fils de 29 ans et les meurtriers sont dehors, ils nous narguent. La police ne vient que pour ramasser des corps. On me l'a tué en plein jours. Cela arrive à tout le monde, pas que à des jeunes qui ont dealé" - La mère d'une victime