Que se passe-t-il aux Antilles et en Martinique ? Après des semaines de violence, la situation est de nouveau explosive, comme dans d’autres territoires. Notamment en cause : le coût de la vie : en métropole, une bouteille d’huile coûte 8 euros, mais le double en Martinique.
"La pauvreté s’est installée en outremer"
Que se passe-t-il là-bas ? "On nous abandonné, estime Babette de Rozières, conseillère régionale d’Ile-de-France. Dire là-bas est significatif : cela veut dire que c’est loin, isolé, qu’on nous oublie. Les outremers sont ailleurs, loin de Hexagone. C’est cela le problème : être éloigné de tout."
"La pauvreté s’est installée en outremer : on y compte 37% de pauvres. La Martinique a demandé l’alignement du prix des produits de première nécessité alimentaire sur la métropole. Personne n’a tenu compte de cela. Ce n’est pas avec la matraque que l’on règlera les choses. Quand on voit un ministre de l’outremer qui fuit la Martinique et se réfugie en Nouvelle-Calédonie, où il a été sénateur. C’est trop tard, on a n’a pas besoin de lui."
Martinique : "Le litre d'huile coûte 16 euros entre outre-mer et 9 euros ici ! On nous couillone, on nous sous-estime, on nous prend pour des sous-français ! Quand ça va exploser, on ne pourra plus retenir les outre-mer !" dénonce @BabetteDR #GrandMatinhttps://t.co/Huyx6fWL5t pic.twitter.com/5oDpz2yz4L
— Sud Radio (@SudRadio) October 25, 2024
La Martinique au bord de l'explosion
"Il y a des problèmes partout : en Guyane et à Mayotte, c’est l’immigration. Partout se pose le problème de l’eau, rappelle Babette de Rozières, conseillère régionale d’Ile-de-France. Et on ne peut pas payer 42% plus cher les produits de base. Quand un fonctionnaire quitte la métropole pour aller aux Antilles, il a d’office 40% de vie chère sur son salaire. Un ultra-marin, rien du tout. On nous estime, on nous prend pour des sous Français."
Que faire pour apaiser les choses en Martinique ? "Quand cela va exploser, on ne pourra plus retenir les outremers. La Polynésie a pris une certaine indépendance et vit mieux. On pourrait trouver une solution globale pour gérer ces neuf territoires autrement. Avant le ministère de l’outremer était celui des colonies. On n’est plus dans les colonies. Cela ne fait que commencer, cela ne va pas s’arrêter. Je soutiens mon peuple martiniquais."
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