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Mathieu Bock-Côté : "Pour eux, la suprématie blanche est le fondement des sociétés libérales occidentales"

Par La Rédaction

Mathieu Bock-Côté, Sociologue (Ph.D), chargé de cours HEC Montréal et professeur invité à l'IPAG, auteur de "la révolution racialiste et autre virus idéologique" (éditions Presse de la cité), était l’invité d’André Bercoff, mardi 20 avril sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Mathieu Bock-Côté invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Née dans les campus aux États-Unis, passée par le Canada avant d'arriver en France, l'idéologie indigéniste, racialiste et de la repentance n'est pas nouvelle, le Québécois Mathieu Bock-Côté la connaît déjà bien, puisqu'il fait figure de résistant, outre-Atlantique.

 

"Le virus idéologique s'est déconfiné depuis un bon moment"

S'il concède que "la révolution racialiste" trouve son origine dans les campus américains, Mathieu Bock-Côté souligne "un décalage des intellectuels français" qui croient que "tout ça est réservé aux campus américains". Selon l'intellectuel Québécois, "le virus idéologique s'est déconfiné des campus américains depuis un bon moment", s'est même "normalisé dans les grandes entreprises", comme Apple ou Coca Cola. Il observe même "une accélération".

Après les événements de l'été passé, la mort de George Floyd et les manifestations Black Lives Matter, toute une vague d'entreprises ont présenté leurs excuses et ont acquiescé les accusations du mouvement. "Nous participons au racisme systémique, à la suprématie blanche, nous nous excusons et nous ferons d'immenses efforts pour nous en délivrer", disaient-ils alors. Coca Cola montrera l'exemple en premier en ouvrant des ateliers de Diversity training, "pour apprendre à se déblanchir". 

 

"Une forme de colonialisme, de condescendance effrayante"

La blanchité s'impose comme l'ennemi de ces militants racialistes. "Elle repose sur des concepts comme l'objectivité, la recherche scientifique, la méritocratie", note Mathieu Bock-Côté qui rapporte que de ces concepts découlent "une forme de colonialisme, de condescendance effrayante". "C'est absurde", estime l'intellectuel qui voit d'autres entreprises avoir "des listes de différents signes comme quoi on participe à la suprématie blanche, au racisme systémique". Des ateliers qui ont même été imposés par le gouvernement fédéral canadien qui veut "apprendre à rompre avec la suprématie blanche". 

Si pendant longtemps, la suprématie blanche était représentée par le Ku Klux Klan ou encore l'Alt-Right aux États-Unis, aujourd'hui, le langage veut que la suprématie blanche soit "le fondement des sociétés libérales occidentales", déplore l'auteur. "Une suprématie blanche qui se serait maquillée dans le langage de l'universalisme pour reconduire les préjugés, l'autorité et le privilège de la majorité blanche", regrette-t-il.

 

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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