La consultation chez les médecins généralistes va bientôt légèrement augmenter. Après l’échec de la négociation arbitrale, le ministère de la Santé va annoncer les nouveaux tarifs dans les prochains jours.
De moins en moins de médecins généralistes
La visite chez le médecin généraliste passerait ainsi de 25 à 26,5 €. Les médecins attendaient bien plus. "Cette augmentation est minimale, c’était la proposition de la caisse nationale. Et elle est dérisoire", estime Dr Richard Handschuch, secrétaire général du syndicat MG Paris. "Elle est évidemment insuffisante, après un blocage durant sept ans de nos tarifs de consultation."
"Pendant ce temps-là, nos charges ont augmenté, nous avons augmenté le personnel de nos cabinets médicaux. L’inflation est déjà de 6% pour cette année. Le problème majeur est la désaffection pour la médecine générale. On a beaucoup formé de médecins généralistes, mais bon nombre ne s’installent pas. Si on ne donne pas de bonnes conditions de travail, il y en aura de moins en moins à s’installer. On pourra de moins en moins répondre aux besoins de la population."
🔴 Les consultations médicales vont augmenter de 1,50 euro
🗣️Richard Handschuh (Syndicat @MG_France) : "Cette augmentation est minimale, dérisoire, insuffisante !"
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— Sud Radio (@SudRadio) April 25, 2023
Un tiers des médecins ont plus de 60 ans
En parallèle, pour dégager du temps médical, l’aide financière aux assistants médicaux a été élargie et assouplie. "Il faut au moins nous donner les moyens d’exercer, insiste le Dr Richard Handschuch, secrétaire général du syndicat MG Paris. Avec une consultation à 26,5 €, on est en train de faire fuir les médecins généralistes. Ce n’est pas la question des conditions d’exercice : ils ne veulent plus exercer. Les jeunes internes se posent la question de savoir si ils s’installeront."
"Une génération se demande si elle va garder son cabinet ouvert ou si elle va partir à la retraite. Sur l’ensemble du territoire, un tiers des médecins généralistes ont plus de 60 ans. À Paris et en région parisienne, c’est plus du tiers qui a passé le cap des 65 ans. Si nous assurons les consultations ce n’est pas parce que les conditions s’y prêtent, mais parce que nous aimons notre métier."
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