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Médico-social : "Ce n'est plus supportable de travailler dans ces conditions"

La colère ne redescend pas chez les professionnels du secteur médico-social. Réunis à l'appel des syndicats, les membres de ce secteur en crise lancent un appel à l'aide pour plus de moyens humains et matériels. Réduction de poste, augmentation des tâches, multiplication des embauches sous qualifiées ou précaires, stagnation des salaires : les inquiétudes sont nombreuses. Les travailleurs du médico-social réclament une hausse des salaires et une prime pour tous les salariés.

Les professionnels du social et médico-social appelés à la mobilisation les 31 mai et 1er juin 2022. © AFP

Des conditions de travail qui se dégradent, des salaires trop bas : les professionnels du médico-social tirent la sonnette d’alarme. Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio.

 

Médico-social : "On n'est pas très valorisés, ni dans notre salaire, ni dans la reconnaissance"

"Aujourd'hui, on est extrêmement précaires", déplore Héléna, éducatrice spécialisée dans la protection de l’enfance. "On travaille avec des gens qui le sont tout autant, si ce n'est plus". Pour elle, "ce n'est plus supportable de travailler dans ces conditions".

Première revendication de ces travailleurs sociaux : l’augmentation des salaires. Oubliés du Ségur de la Santé, certains n’ont reçu aucune prime. C’est le cas d’Alice, travailleuse sociale dans un centre d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales. "J'étais à 1.280 euros quand j'ai commencé à travailler, explique-t-elle. J'ai fait 4 ans d'études, j'ai l'impression qu'on n'est pas très valorisés. Ni dans notre salaire, ni dans la reconnaissance".

 

"Au même titre que les hôpitaux ou l'école, on est les piliers de la société"

Leslie, éducatrice dans la protection de l’enfance, dénonce elle aussi un manque de reconnaissance et des moyens insuffisants. "On se bat aujourd'hui pour avoir une place pour des enfants placés. Ils sont malheureusement entassés dans des foyers à 3 ou 4 dans des chambres par manque de place. On n'est pas dans la protection, c'est mentir de dire ça !"

D'après Audrey, assistante sociale dans le secteur de la petite enfance, "il y a de plus en plus de postes vacants, les salaires sont trop bas". Pour elle, "il y a une perte de sens de notre travail, on n'est pas reconnus. Et pourtant, on a une fonction essentielle pour la société parce qu'on est des régulateurs. Au même titre que les hôpitaux ou l'école, on est les piliers de la société".

 

 

Partout en France, de nouveaux rassemblements doivent se tenir mercredi 1er juin. Les travailleurs du secteur médico-social attendent un geste du gouvernement.

Aurélie

 

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