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Météo : pourquoi ce mois d’octobre est aussi doux

L'année 2022 est une année de rupture, dont la météo prouve que le changement climatique est déjà une réalité.

Une météo estivale fin octobre... Il faut compter 25°C à Marseille, quasiment autant à Biarritz ou Tarbes, 20°C en Bretagne… Ce mois est exceptionnellement doux, mais pourquoi ?

Météo : une remontée d'air tropical

"Les températures que l’on connaît en ce moment sont 4 ou 5°C au-dessus des normes révisées, confirme Alix Roumagnac, président de Predict Services, filiale « risques » de Météo France. Normalement, quand on approche de début novembre, on a plutôt des gelées matinales. Là, nous connaissons des nuits tropicales, de plus de 20°C."

À quoi attribuer cette remontée des températures ? "Nous avons depuis quelques temps une dépression sur l’Atlantique, qui a provoqué ces très forts orages sur le nord de la France. Cette tempête Béatrice, qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, fait remonter de l’air tropical de la côte africaine et du sud de l’Espagne. Une grosse partie du sud-ouest est particulièrement touchée par cette chaleur."

 

"La norme dans les années à venir"

"C’est une situation météorologique classique des canicules ce que les météorologues appellent une pompe de chaleur. C’est ce que l’on a déjà eu début juin, en juillet et en août. Systématiquement, ces systèmes dépressionnaires se mettent sur l’Atlantique et font monter de l’air tropical très chaud. Là, cela touche toute la partie occidentale de l’Europe. Cela remonte jusqu’au sud de l’Angleterre et touche en partie le Bénélux. Sur la partie plus à l’est de l’Europe, une dépression classique fait descendre de l’air du pôle. C’est le fonctionnement normal des anticyclones et dépressions qui pilotent les températures et le climat au niveau mondial."

"Cette année 2022 est une année de rupture, avec plusieurs canicules, des feux de forêt, des orages très forts, souligne Alix Roumagnac, président de Predict Services, filiale « risques » de Météo France. On est rentré de plain-pied dans les conséquences du dérèglement climatique. Ce qui était décrit dans les rapports du Giec. C’est une des années les plus chaudes que l’on ait connu. Il ne faut plus parler du changement climatique au futur. Sur la prévision de l’hiver, les modèles numériques prévoient les choses à 7-8 jours. Ce qui est certain, c’est que ce que l’on ressent comme quelque chose d’exceptionnel va devenir la norme dans les années à venir."

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