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Mgr Lalanne : "On doit sans doute être plus généreux" à l'égard des migrants

Par Jérémy Jeantet

Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, était l'invité du Grand Matin Sud Radio.

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Le 9 avril prochain, l'Église catholique organise un grand dîner auquel est invité Emmanuel Macron. Invité du Grand Matin Sud Radio, Mgr Stanislas Lalanne estime que "c'est important que nous puissions dire notre position sur un certain nombre de domaines de la société", à l'image du "dîner du Crif".

 

 

Parmi ces sujets de société, l'accueil des migrants : "Le Pape nous booste. Premièrement, c'est normal qu'un État définisse les règles du jeu pour l'accueil des migrants, mais on a sans doute à être beaucoup plus généreux. Dans un département [le Val-d'Oise, NDLR] comme le mien, on parle souvent des migrants comme un problème, j'aimerais qu'on en parle comme une richesse."

Interrogé sur les faits divers de l'actualité, Mgr Stanislas Lalanne a salué la mémoire du colonel Arnaud Beltrame : "C'est le geste d'un officier qui a donné sa vie en prenant la place d'un otage. Ça a marqué tous les Français et même au-delà de la France. Que les personnes soient chrétiennes ou pas, je crois que c'est d'abord sa mission de gendarme. Mon père était officier, mon grand-père était gendarme, je connais bien cette famille militaire et je sais la passion de servir la France. Je crois que c'est d'abord ça. Et puis, de fait, on apprend que sa foi n'est pas étrangère à l'acte extraordinaire qu'il a accompli. En ce vendredi Saint, nous faisons mémoire de la passion du Christ, qui a donné sa vie, donc il y a des résonances assez étonnantes."

Plus généralement, sur les différents attentats, Monseigneur Stanislas Lalanne explique qu'il "ne faut pas assimiler l'islamiste qui est à combattre avec ceux qui, de façon honnête et belle, ont une foi qui n'est pas la même que la nôtre. Dans mon département, j'ai mis en place un conseil inter-religieux avec les responsables juifs et musulmans. Nous avons à découvrir les uns et les autres et à dialoguer."

S'agissant des aveux; jeudi soir, de Nordahl Lelandais concernant la mort du caporal Arthur Noyer, Mgr Lalanne, évêque de Pontoise, explique qu'il "doit rendre compte de ses actes devant la justice des hommes, mais la foi des Chrétiens, c'est que la résurrection est plus forte que la mort, qu'un avenir est possible, même si ça n'empêche pas la réparation".

Concernant les tensions communautaires qui agitent la société, encore visibles avec l'assassinat de Mireille Knoll, Mgr Stanislas Lalanne estime que "les risques de communautarisme sont importants" : "Le risque, c'est la peur de l'autre. Je milite fortement, dans toutes mes visites pastorales, pour qu'on connaisse le cœur de la vie de l'autre. À ce moment-là, les peurs tombent."

Écoutez l'interview de Mgr Stanislas Lalanne, invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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