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Michaël Peyromaure : "L'hôpital est dans le désenchantement"

Par La Rédaction

Michaël Peyromaure, chef du service urologie de l'hôpital Cochin à Paris, auteur de "Hôpital, ce qu'on ne vous a jamais dit" (éditions Albin Michel), était l’invité d’André Bercoff, vendredi 4 septembre, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Michaël Peyromaure invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Les crises sociales et la gronde des personnels soignants des hôpitaux illustrent un malaise profond dans l'hôpital public français. Michaël Peyromaure s'est chargé de relever ces failles et ces changements qui plongent depuis vingt ans l'hôpital et son personnel dans un "désenchantement".

Un personnel qui n'est "plus heureux"

Depuis une vingtaine d'années, le chef du service urologie à l'hôpital Cochin à Paris relève "beaucoup de changements", dont le principal est le fait que "les gens ne sont plus heureux de venir travailler". Un sentiment qui touche "tout le monde". "Les médecins, les infirmières, les agents d'entretiens sont découragés", témoigne-t-il.

Principal problème de l'hôpital public, "il n'est plus focalisé sur son cœur de métier". Selon l'auteur, "l'hôpital a dérivé vers une gestion très dure, parfois autoritaire et a éloigné le patient et les soins des préoccupations du quotidien", déplore Michaël Peyromaure. Pourtant l'hôpital "est fait pour ça", insiste-t-il.

"Le pouvoir des décisions a changé"

Ces derniers mois ont connu un sursaut, notamment dans la période difficile de l'épidémie de coronavirus. Paradoxalement, pendant qu'une partie des Français se retrouvaient inquiets et malades, "l'hôpital a retrouvé de sa saveur". "Chacun était à sa place et tout le monde était heureux de travailler pour le bien commun", se rappelle Michaël Peyromaure.

L'auteur dénonce principalement "la sur-administration" de l'hôpital publique. "Le pouvoir des décisions a changé à l'hôpital", constate-t-il depuis deux décennies. "On est passé d'un pouvoir mandarinale, où c'étaient les chefs de service qui décidaient, à une espèce de mise au pas de l'hôpital et des soignants par des gestionnaires", déplore le chef de service. "Ça a éloigné le quotidien de notre cœur de métier, ça a déshumanisé l'ensemble du système", souligne-t-il.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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