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Michel Onfray : "On a perdu notre souveraineté et on n'a rien gagné"

Par La Rédaction

Le philosophe Michel Onfray pour "Front populaire", sa nouvelle revue "pour les jours d’après" était l’invité d’André Bercoff mercredi 29 avril sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Michel Onfray invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Michel Onfray lance une nouvelle revue, "Front Populaire", qui se veut être un "clin d'œil" à une "avancée sociale extraordinaire sans tribunal révolutionnaire, sans guillotine et sans que le sang ne coule". Mais cette sortie n'arrive pas par hasard, "c'est pour faire face à un front populicide", indique-t-il, pointant du doigt des "gens qui veulent la fin des peuples, méprisent les peuples et leurs votes". 

 

"Réunir les souverainistes des deux bords"

Présenté sous la forme d'une revue et l'épaisseur d'un livre, le "Front Populaire" aura sa place dans la bibliothèque. "J'aimerai que ce soit un parlement perpétuel des idées", présente le philosophe qui souhaite que des "paysans, infirmières, chauffeurs de taxi, femmes de ménage" puissent proposer des idées selon leur vécu. "J'aimerai réunir les souverainistes des deux bords", affirme-t-il. "On a perdu notre souveraineté et on n'a rien gagné, ce n'est pas l'Europe qui nous a fourni des masques", dénonce l'auteur. "La crise est la démonstration que l'Europe de Maastricht a fait son temps", estime-t-il.

Tout en ne soutenant "aucun parti ou personnalité politique", Michel Onfray appelle à ce que "les idées puissent remonter à la surface plutôt que de se laisser imposer des programmes par des publicitaires". "Il faut que le peuple reprenne en main son destin", s'insurge-t-il. "Il a des choses à nous dire, on voit bien qu'il est plein de bon sens, alors que le gouvernement part dans tous les sens, ne sait plus quoi faire, ne sait plus quoi dire", juge le philosophe.

"On a fait tout ce qu'il fallait pour laisser contaminer les Français"

La gestion de la crise sanitaire a été du "tout et n'importe quoi", selon Michel Onfray. "On ferme les frontières, puis on les ouvre, ou l'inverse, on ferme puis on ouvre les écoles, on ne porte pas de masques puis on les porte, on fête le 8 mai puis on ne le fête pas...", déplore-t-il. "Chez Emmanuel Macron on dit une chose et son contraire et après débrouillez-vous", s'indigne le fondateur de l'Université populaire de Caen. Il rappelle que dès le 28 janvier, sur un plateau de télévision, "j'ai fait fonctionner mon bons sens, si la Chine met sous cloche une ville de 15 millions d'habitants, c'est qu'il y a péril dans la demeure. Le régime chinois n'est pas à 10.000 morts près", rappelle-t-il.

Le philosophe remarque que l'on disait que "le virus ne connaît pas les frontières". "La grande idéologie maastrichienne", reconnaît-là Michel Onfray. "On a laissé arriver une vingtaine d'avions chinois par jour pendant des jours et des jours", dénonce-t-il. "On a fait tout ce qui fallait pour laisser contaminer les Français", s'indigne l'auteur, pour qui "la stratégie aurait été de confiner". "Le virus ignore les frontières, mais on va avoir des départements rouges et verts. On découvre qu'il y a des frontières et qu'on peut contenir le virus avec des frontières", remarque-t-il.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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