Le préfet de police et la mairie voulaient les interdire, estimant qu’elle attirait trop de monde et présentait des dangers. La justice a finalement donné raison aux associations, qui vont pouvoir continuer leurs distributions de nourriture aux SDF et migrants.
Deux associations qui se succèdent
Mais les riverains, eux, n’en peuvent plus. "Ce qui perturbe, c’est le nombre de personnes sur les lieux de distribution, explique Rudy, habitant du 18e de Paris, membre de l’association des plumes d’Aubervilliers et de l’Union Parisienne. Et puis surtout la saleté. Plusieurs associations passent. La première va distribuer aux migrants, et un peu aux toxicos, malheureusement. Une deuxième passe ensuite. Les gens ne remangent pas, mais prennent les plats."
"Résultat des courses : tout est jeté sur le terre-plein central de la porte d’Aubervilliers. Il y a commencé à y avoir énormément de rats. On ne peut plus jouir de ce petit parc depuis à peu près 2020. Il y a eu place de La Chapelle, Stalingrad, puis c’est parti à la Villette, cela se déplace à chaque fois. Cela concentre les gens dans des lieux insalubres."
Les distributions alimentaires à nouveau autorisées dans Paris : les riverains du 18e en colère
Rudy : "On ne va jamais s‘en sortir ! Il y a énormément de rats. Des migrants et des toxicos dorment dans les cages d'escalier, et agressent des mamans !"https://t.co/F1qKP9NdTH pic.twitter.com/Ze09KGrHnM
— Sud Radio (@SudRadio) October 18, 2023
Des migrants qui tombent dans le crack
Cela crée-t-il une certaine forme d’insécurité ? "Il faut distinguer migrants et toxicomanes. La distribution fixe les gens autour. On a des migrants qui dorment dans les cages d’escalier. Ce n’est pas le plus grave, mais c’est un peu dérangeant avec les mamans qui sortent le matin avec leur enfant et trouvent des gens qui dorment dans les cages d’escaliers."
"Des migrants se font embrigader dans le crack, constate Rudy, habitant du 18e de Paris. On se retrouve avec des drogués dans nos cages d’escalier, dans les rues, qui agressent. Les hommes peuvent arriver à se défendre, mais ils agressent les mamans. On a eu énormément de cas porte d’Aubervilliers et Stalingrad, tous ces points de fixation. 300 personnes dans la rue, ce n’est ni digne ni humain."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"