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Migrants : à Paris, les riverains du 18e arrondissement à bout

Par Jean Baptiste Giraud

Dans le nord de Paris, la distribution dans la rue de denrées alimentaires aux SDF et migrants fait polémique.

Le préfet de police et la mairie voulaient les interdire, estimant qu’elle attirait trop de monde et présentait des dangers. La justice a finalement donné raison aux associations, qui vont pouvoir continuer leurs distributions de nourriture aux SDF et migrants.

Deux associations qui se succèdent

Mais les riverains, eux, n’en peuvent plus. "Ce qui perturbe, c’est le nombre de personnes sur les lieux de distribution, explique Rudy, habitant du 18e de Paris, membre de l’association des plumes d’Aubervilliers et de l’Union Parisienne. Et puis surtout la saleté. Plusieurs associations passent. La première va distribuer aux migrants, et un peu aux toxicos, malheureusement. Une deuxième passe ensuite. Les gens ne remangent pas, mais prennent les plats."

"Résultat des courses : tout est jeté sur le terre-plein central de la porte d’Aubervilliers. Il y a commencé à y avoir énormément de rats. On ne peut plus jouir de ce petit parc depuis à peu près 2020. Il y a eu place de La Chapelle, Stalingrad, puis c’est parti à la Villette, cela se déplace à chaque fois. Cela concentre les gens dans des lieux insalubres."

 

Des migrants qui tombent dans le crack

Cela crée-t-il une certaine forme d’insécurité ? "Il faut distinguer migrants et toxicomanes. La distribution fixe les gens autour. On a des migrants qui dorment dans les cages d’escalier. Ce n’est pas le plus grave, mais c’est un peu dérangeant avec les mamans qui sortent le matin avec leur enfant et trouvent des gens qui dorment dans les cages d’escaliers."

"Des migrants se font embrigader dans le crack, constate Rudy, habitant du 18e de Paris. On se retrouve avec des drogués dans nos cages d’escalier, dans les rues, qui agressent. Les hommes peuvent arriver à se défendre, mais ils agressent les mamans. On a eu énormément de cas porte d’Aubervilliers et Stalingrad, tous ces points de fixation. 300 personnes dans la rue, ce n’est ni digne ni humain."

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