Reportage Sud Radio d'Adeline Divoux
Même après les récentes annonces du gouvernement, les sages-femmes n'ont toujours pas de statut médical et surtout, toujours pas de rémunération à la hauteur de leurs responsabilités. Cela ne passe pas pour Élisa Étienne, présidente du conseil départemental des sage-femmes de la Drôme.
"On reste fonctionnaires dans la fonction publique hospitalière. On n'aurait pas de rémunération à hauteur des responsabilités médicales, mais une simple augmentation d'une centaine d'euros. On se sent complètement ignorées, méprisées, absolument pas reconnues dans le champ de la périnatalité, alors qu'on est en première ligne pour s'occuper des femmes - enceintes ou pas - et des nouveaux nés."
Alors forcément, ces mauvaises conditions ont des conséquences, dénonce Marie-Anne Poumear, présidente de l'Union nationale et syndicale des sage-femme. "Les collègues sont là pour assurer la sécurité, et elles privilégieront toujours la sécurité pour qu'il n'arrive rien de grave, mais on est vraiment dans un système complètement déshumanisé, puisqu'on n'a plus le temps d'accompagner les femmes, les coupes, dans ces situations qui sont tout de même hyper importantes..." Une délégation intersyndicale doit être reçue au ministère de la santé dans la journée.
"Il y a une fuite de la profession, qui n'apporte pas de rémunération conséquente par rapport au niveau de compétence et de responsabilité" - Marie-Anne Poumaer