"Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron". Le slogan est sur toutes les lèvres ce jeudi matin. Dès 8h30, une vingtaine de lycées parisiens étaient "diversement mobilisés" selon le rectorat de Paris. Ils souhaitent dénoncer la qualification de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.
Quatre établissements sont bloqués, six autres de façon partielle. Concernant les autres lycées, le rectorat parle plutôt de "tentatives de blocage ou des rassemblements". Déjà, trois jours auparavant, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées place de la République pour dire "non au FN" et appeler à se mobiliser le 7 mai.
S’exprimer autrement que par le vote
Au lycée Paul Valéry, dans le 12ème arrondissement, les lycéens ont été assez inventifs. Ils ont confectionné des affiches en collant des copies-doubles entre elles. Un unique slogan dessus : "Ni Le Pen ni Macron". Mais vers 09H00, le rassemblement s'est dispersé.
Dans l’est parisien, une centaine de jeunes se sont rassemblés devant le lycée Voltaire. Le visage dissimulé par un foulard, ils ont placé des poubelles devant les portes de l’établissement. Au milieu des pancartes flottait un drapeau anarchiste.
Le lycée Buffon, dans le 15ème arrondissement, a préféré un "sit-in pacifique". L'objectif est de se désolidariser des blocus et des manifestations violentes. "On veut garder une légitimité maximale. On est en désaccord avec les valeurs portées par le Front national, et comme on n'a pas encore le droit de vote, on doit s'exprimer autrement", explique une élève de terminale.
Les lycéens ne veulent pas en rester là : des appels ont été lancés dans plusieurs villes en région pour créer de nouveaux rassemblements. A partir de 11h, une manifestation est attendue à Paris, place de la République.
Alexandra SEGOND