AME : "c'est vital pour nous parce qu'on n'a pas de revenus"
En situation irrégulière sur le territoire français depuis 2014, cet Ivoirien d’à peine 30 ans a régulièrement besoin de soins : "quand je me sens pas bien, avec de la fièvre, un rhume, des douleurs musculaires" explique-t-il au micro d'Alexandre de Moussac de Sud Radio.
Pour l’instant, la prise en charge n’est pas trop compliquée. Mais si demain, il devait subir une intervention plus poussée, le délai pourrait être de plusieurs mois : "c'est vital pour nous parce qu'on n'a pas de revenus, confie-t-il. Si le gouvernement français décide de durcir l'aide médicale, ça vous nous mettre dans l'embarras, nous qui sommes en situation irrégulière".
"Il s'agit aussi de la santé publique de toute la population"
Mais le sort de ces personnes concerne aussi les Français. Laurie Fradin, chargée de mission à l’Uniopss, la fédération des associations de solidarités, dénonce les risques de transmission des maladies : "ce qui est observé sur le terrain, c'est la prévalence par exemple de la tuberculose ou des maladies associées au VIH, indique-t-elle. Il s'agit aussi de la santé publique de toute la population", ajoute-t-elle.
Dans le domaine de la santé, le gouvernement prévoit également un délai de carence de trois mois pour les demandeurs d’asile pour accéder à la protection universelle maladie.