Mardi, le trafic revenait peu à peu à la normale, à la gare Montparnasse, à Paris, après deux jours de galère en plein chassé-croisé des vacanciers. Depuis dimanche, un panne de signalisation a entraîné la suppression de plusieurs trains, d'importants retards et a obligé à rediriger une partie des trains vers Austerlitz.
Pour Christian Broucaret, président de la FNAUT Nouvelle-Aquitaine, cet incident est révélateur des problèmes du réseau ferroviaire français. "On a des infrastructures très anciennes", a-t-il rappelé, avec des lignes construites entre "la fin du XIXe siècle et début du XXe". S'il y a eu "des adaptations", il n'y a peu de "remise à plat comme dans le routier" mise à part les lignes à grandes vitesses, déplore le représentant des usagers. Christian Broucaret prend notamment en exemple la signalisation vieillissante existante sur le réseau avec des systèmes conçus dans les années 30 et toujours utilisés aujourd'hui.
#SeulContreTous ➽ @CBROUCARET de la @FNAUT_fr dénonce un système de signalisation vieillissant sur le réseau SNCF pic.twitter.com/v5ZKT3prd4
— Sud Radio (@sudradio) 1 août 2017
Autre invité de Seul Contre Tous, Jean-Claude Delarue, président de SOS Usagers, fait le même constat sur le réseau ferroviaire français. Pour lui, la ministre des Transports et le président doivent appliquer leur programme, c'est-à-dire "d’abord réparer ce qui est cassé".
#SeulContreTous ➽ @DelarueJC appelle la ministre des Transports et le président à mener d'importants travaux de modernisation pic.twitter.com/udrfntsSt8
— Sud Radio (@sudradio) 1 août 2017
Selon Jean-Claude Delarue, des efforts importants doivent également être faits sur la communication. À Montparnasse, de nombreux usagers ont d'ailleurs pointé du doigt l'absence d'informations, voire même des informations fausses données par les représentants de l'entreprise sur le terrain, les fameux "gilets rouges". "À Montparnasse, il y a deux problèmes : d'abord le train est en panne, ensuite l'information ne marche pas", a déploré le président de SOS Usagers avant de mettre en cause la direction de la SNCF : "Les gilets rouges et les cheminots auraient préféré que des responsables importants de la SNCF viennent sur place". Ainsi, Jean-Claude Delarue aurait aimé voir Guillaume Pépy avec "un mégaphone pour s'adresser aux gens".