La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a annoncé mardi avoir demandé à la SNCF un rapport pour la fin de la semaine sur la panne qui perturbe le trafic des trains à la gare de Paris-Montparnasse depuis dimanche.
"On aura certainement à faire un retour d'expérience, à la fois sur pourquoi on a mis aussi longtemps à trouver la panne et à la réparer - et ce n'est pas faute d'énergie dépensée par les équipes de la SNCF -, et aussi pourquoi on a eu une situation aussi dégradée à Montparnasse", a-t-elle déclaré sur Europe 1.
"J'ai demandé un rapport aux deux présidents de la SNCF (Guillaume Pépy pour la SNCF et Patrick Jeantet pour SNCF Réseau, ndlr) pour la fin de la semaine car je pense que la situation n'est pas satisfaisante", a-t-elle ajouté.
La SNCF a annoncé avoir trouvé l'origine de la panne de signalisation qui a semé la pagaille à la gare de Paris-Montparnasse, sans toutefois parvenir à la réparer entièrement, et prévoit de nouvelles perturbations ce mardi.
Des perturbations sont encore à prévoir mercredi sur le trafic des trains circulant depuis et vers la gare Paris-Montparnasse, a annoncé mardi la SNCF, selon qui elles seront toutefois "beaucoup plus légères qu'aujourd'hui".
"Il y aura un retour progressif à la normale à partir de demain (mercredi)", a précisé à l'AFP un porte-parole de la société ferroviaire.
"Il faut accorder la priorité aux transports de la vie quotidienne, à l'entretien et à la modernisation de nos réseaux", a ajouté, de son côté, la ministre, soulignant que le poste où la panne s'est produite était "effectivement un poste ancien".
"C'est bien de faire des lignes à grande vitesse pour gagner du temps pour aller à Bordeaux et à Rennes mais, si après on est bloqué à Montparnasse, on voit bien que ça ne va pas", a-t-elle ajouté un mois après l'inauguration de ces deux nouvelles lignes à destination du Sud-Ouest et de l'Ouest.
Mme Borne a rappelé que "trois milliards d'euros tous les ans vont être investis pour rénover le réseau dont il faut bien comprendre qu'il s'est fortement dégradé".
"La priorité aux lignes à grande vitesse s'est faite au détriment du réseau existant", a-t-elle encore estimé, précisant que "5.300 km de voies en France font l'objet de ralentissements".
"Je lancerai à la rentrée des assises de la mobilité" qui "déboucheront sur une loi de programmation au début 2018", a-t-elle également relevé.