Belmondo, "une carrière comme on n'en connaîtra certainement plus"
On a tous quelque chose de Belmondo. "Il a à l’évidence marqué l’identité française, rappelle très logiquement Thomas Morales, journaliste et écrivain. C’est à la fois un grand comédien et en même temps, il fait le lien avec le cinéma populaire. Il fait le pont entre deux France. Belmondo avait une telle aura qu’il pouvait séduire toute la France.
"C’était un élève de l’école Alsacienne, aussi populaire dans les quartiers bourgeois que dans les zones prioritaires", rappelle-t-il. Il était pourtant rejeté par une certaine élite. "C’est le problème du cinéma français : les critiques snobent le divertissement populaire, la comédie d’action. Sa carrière est immense, une carrière comme on n'en connaîtra certainement plus. Cinquante ans de cinéma avec les plus grands réalisateurs à son palmarès, c’est un parcours unique."
"Belmondo, c’est à la fois Spielberg et Guitry"
"Ces acteurs qui ont marqué les Trente glorieuses sont les dernières légendes. C’est un cinéma d’action à l’américaine proche de ce que pouvait faire Hollywood avec Steve McQueen, compare Thomas Morales. Mais c’est aussi très français. Belmondo, c’est à la fois Spielberg et Guitry. Mais ses films sont réellement fantastiques. Dans une société cadenassée, extrêmement morose, c’est un appel d’air, une légèreté. Il nous manque déjà."
Le dernier ouvrage de ce journaliste et écrivain, Ma dernière séance : Marielle, Broca et Belmondo, est paru en janvier 2021 aux Editions Pierre-Guillaume de Roux. "Je les ai réunis d’abord parce que Marielle et Belmondo sont des camarades du conservatoire, une bande. C’est unique de réunir autant de talents à un tel moment : Rochefort, Marielle, Crémer, Françoise Flavian, Claude Rich… C’est un cinéma qui ne se prend pas au sérieux et un divertissement malgré tout intelligent."
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