Un tragique accident vient rappeler le danger potentiel sur les pistes de ski. L’acteur Gaspard Ulliel ne portait pas de casque. S’il est en effet a priori obligatoire pour les enfants, il ne l’est pas pour les adultes.
Une dizaine de règles basiques
"Nous sommes tous très peinés par ces deux accidents. Tous ceux qui encadrent des enfants sont aussi touchés suite au décès de cette fillette, confie Jean-Marc Simon, directeur général du Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF). Le port du casque ne figure pas parmi les obligations dans cet espace qui demande aux gens d’agir avec responsabilité et prudence. Mais le casque n’est pas plus obligatoire en vélo. Il est recommandé. Pour les enfants, dans les cours de ski, légalement parlant, ce n’est pas une obligation. Cela l’est dans les compétitions fédérales."
"Il faut maîtriser sa vitesse, sa direction pour éviter les collisions. Je n’ai pas les circonstances de l’accident en tête, explique Jean-Marc Simon. Il y a eu une collision avec un choc à la tête qui s’est terminé par cette issue fatale. Toutes les règles sont posées par la Fédération internationale de ski. Il en existe une dizaine, basiques. La première, c’est le respect. La deuxième, c’est maîtriser sa vitesse et adapter sa trajectoire à ce qui est devant soi. C’est le skieur en amont qui est responsable de ce qui se passe en dessous de lui, ce qui est logique. Le skieur aval n’a pas des yeux dans le dos."
[#SudRadio] Jean-Marc Simon - SNMSF
▶️ #GaspardUlliel, mort hier dans un accident de #ski🗣️ "Il y a 10 millions de pratiques par an en France. Et en 11 ans, on a recensé 130 décès traumatiques dont 5 issus de collisions. Le ski n'est pas éminemment dangereux" pic.twitter.com/VsdGg06ToC
— Sud Radio (@SudRadio) January 20, 2022
Cinq décès suite à des collisions en 11 ans
"Si on ne peut pas réviser la trajectoire que l’on souhaite, parce qu’il y a un obstacle, des enfants, un groupe... Alors il faut ralentir, éviter et reprendre sa trajectoire après, rappelle Jean-Marc Simon, directeur général du Syndicat national des moniteurs du ski français. Selon lui, "on ne peut pas décider d’aller tout droit parce que l’on a envie de se griser de vitesse, et peu importe ce qu’il y a autour. Ce n’est pas possible. Cette année, une campagne intitulée 'Vas-y mollo' a d’ailleurs été lancée."
Quels sont les accidents les plus fréquents, parmi ceux qui ont lieu chaque année ? "Un observatoire national des accidents est tenu par la Fédération nationale de ski sous l’égide du ministère des Sports, précise-t-il. Sur une période de 11 ans, on recense 130 décès traumatiques, dont 5 issus de collision, sur à peu près 10 millions de pratique par an. C’est un chiffre qui permet de prendre un peu de recul. La pratique du ski n’est pas éminemment dangereuse."
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