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Moselle : une collégienne sans papiers interpellée en cours

L'interpellation d'une collégienne sans papiers par les gendarmes en pleine journée au sein de l'établissement a suscité l'émotion.

sans papiers
Des gendarmes son venus chercher à l'école une collégienne sans papiers.

Le 22 janvier, le collège Paul Verlaine de Maizières-les-Metz a été prévenu par la gendarmerie de l’interpellation d’une jeune collégienne burkinabée sans papiers. Élisabeth Borne a rappelé à l’ordre recteurs et chefs d’établissements.

Une collégienne sans papiers

À la récréation suivant son cours de français, elle est appréhendée par les gendarmes. "Les gendarmes en uniforme sont rentrés dans le périmètre du collège, confirme Éric Florindi, membre du Réseau Éducation Sans Frontières de Metz. Cela a provoqué l’émoi dans la communauté scolaire." Pour quelle raison aller la chercher au collège ? "Le père avait été emprisonné au Burkina-Faso suite à un coup d’état. La mère et ses enfants avaient fait une demande d’asile. Mais ils étaient passés par la Belgique pour venir sur le territoire français, et avaient laissé leurs empreintes en Belgique. La préfecture a donc voulu les renvoyer en Belgique."

"Ils n’y ont pas demandé de demande d’asile, mais laissé des empreintes. Il y a une preuve de leur passage. Nous n’avons pas de contact en Belgique pour savoir ce qui s’est passé exactement. Ce n’est pas une famille que le réseau suivait, nous avons appris la nouvelle par les enseignants et les parents d’élèves."

"L'école est un sanctuaire"

"Cela a suscité l’émoi parmi les enseignants, les élèves, mais aussi les parents des autres enfants. Ils se sont spontanément réunis devant le collège." Un appel à manifester devant la préfecture de Metz a été lancé afin de rappeler l’interdiction des interventions policières à l’école lors des procédures d’éloignement. La ministre Élisabeth Borne a également rappelé leur stricte interdiction.

"Il y avait eu deux circulaires, rappelle en effet Éric Florindi, membre du Réseau Éducation Sans Frontières. L'une sous Nicolas Sarkozy, l’autre sous l’égide de Manuel Valls pour rappeler ce principe : l’école est un sanctuaire. Ce ne sont pas des manières d’agir. On pense qu’il y a un excès de zèle de la préfecture."

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