Muriel Robin était devant et derrière la caméra pour le téléfilm I love You Coiffure, le 21 décembre 2020 à 21h05 sur TF1.
"J’ai ajouté le fait de raconter une histoire"
Thierry Ardisson, Pierre Arditti, Line Renaud, François Berléand, Charlotte Rampling, Michèle Bernier, Carole Bouquet, Vanessa Paradis… Le casting de ce téléfilm est incroyable. Comment ce projet s’est-il monté ? "Ce sont mes sketches les plus connus depuis trente ans, des personnages imaginaires qui prennent vie, confie Muriel Robin. L’idée ne vient pas de moi, c’est le producteur qui a trouvé l’idée à l’étranger. Le standup ne permet pas cela. J’y ai ajouté le fait de raconter une histoire, un fil conducteur, un fil rouge entre deux sœurs, une qui tient un salon de coiffure et l’autre qui est à Paris et mène une vie entièrement différente. J’ai coupé, organisé cela, et ça a fonctionné."
"J’ai écrit, je joue et je réalise. J’ai hâte d’avoir des retours. C’est un téléfilm très particulier, avec 48 artistes, 1h50 de film tourné en neuf jours. Personne me n’a demandé qui il y avait d’autres dans le film. Je me rends compte de la confiance que m’ont accordée ces gens différents qui m’ont dit oui, s'émeut l'humoriste. Cela me touche beaucoup pour l’avenir, car je veux réaliser demain. Cela veut dire que je peux avoir n’importe qui, même Di Caprio !" Veut-elle tourner une comédie à l'avenir ? "C’est vrai qu’en trente ans, il m’est passé deux comédies entre les mains. C’est le gros chagrin de ma vie, vraiment, c’est ce que je voulais faire. Il m’a fallu très longtemps pour faire mon deuil de cela. Alors je suis prête à le faire moi-même, ce film. Mais si cela donne des idées à d’autres pour me faire jouer dans des comédies…"
"Il y a des gens qui cherchent des os à ronger"
Le sketch du mariage suppose apparemment, à l’heure actuelle, d’y ajouter quelques précisions. "Les gens l’appellent "Le noir". Je vais ajouter quelques mots que je n’ai jamais mis, ni à la création ni tout au long de ces 30 ans, parce qu'il y a des gens qui cherchent des os à ronger sur les réseaux", souligne l'artiste. Je rappelle que celle qui est moquée c’est la mère, qui est raciste. On veut montrer le racisme en essayant de rire avec." Cela voudrait-il dire qu'on ne comprend plus cela aujourd’hui ? "Il est possible que certains interprètent mal, fassent une mauvaise lecture ou aient besoin de le faire. On ne l’écrirait peut-être pas aujourd’hui, on se poserait des questions qu’on ne s’est pas posées à l’époque."
Le plus gros budget de ce téléfilm ne réside-t-il pas dans les perruques ? "Dans un salon de coiffure, il fallait des perruques, s'amuse Muriel Robin. Il fallait que ce soit crédible, ne pas trop mégoter sur la perruque. Quand on l’a fait, ce n’était pas pour le gag, mais pour faire un autre look. C’est vrai que quand je suis rentrée dans la loge de François Berléand, j’ai dit "bonjour monsieur" tellement il était grimé. Personne ne le reconnaîtra !" Reste-t-il assez de sketches pour en faire un deuxième ? "Non, il n'y en a pas tant que cela, estime-t-elle. Les vrais cultes, ce sont Le mariage, L’addition et Le répondeur, que j’ai pu intégrer au film, même s'il se passe aujourd’hui."
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