La CFDT Semitan craignant pour la sécurité de ses agents comme des usagers, la direction a décidé à la veille du match France-Maroc de stopper la circulation des bus et tramways mercredi soir après 21h30 dans le centre-ville de Nantes.
Pas de desserte en centre-ville pour France-Maroc
Une décision prise pour "assurer la sécurité des voyageurs, des personnels et des usagers de l'espace public", a expliqué la société d'économie mixte dans un communiqué. "C’était pour répondre à deux objectifs, la sécurisation de agents de la Semitan, qui gère les transports urbains à Nantes, et pour assurer la continuité du service public", explique Gabriel Magner, délégué syndical CFDT à la Semitan.
"Au regard de ce qui s’est passé samedi soir, lors du match France-Angleterre, il y a eu des débordements, souligne-t-il. Le centre-ville a été pris d’assaut. Le bonheur partagé s’est transformé en hystérie collective. Les véhicules qui devraient passer dans le centre-ville ont été bloqués."
📣 Pas de bus et tramways dans le centre-ville de Nantes le soir de France-Maroc
🗣️Gabriel Magner (@CFDT) : "Samedi il y a eu des débordements. Le bonheur partagé s’est transformé en hystérie collective. Des personnes sont montées sur les véhicules, ont tapé sur les vitres..." pic.twitter.com/kwrusx0Q2r
— Sud Radio (@SudRadio) December 13, 2022
Un match à enjeu et à risque
"Demain soir, il y aura à partir de 21h30 une interruption des services des extérieurs vers le centre-ville, explique Gabriel Magner. Mais toute une zone ne sera pas desservie. On a déjà connu cela lors de la victoire de Nantes en coupe de France. C’est un bonheur partagé, mais quand il y a un effet de masse, il peut y avoir des débordements. Demain soir, il y a un match à enjeu et à risque. Quel que soit le vainqueur, France ou Maroc, nous aurons le même dispositif à mettre en place dimanche."
D’autres villes ont-elles pris les mêmes mesures ? "Pas à ma connaissance. J’en ai discuté avec un collègue à Nice. Nous prenons cette mesure. Je pense qu’elle est adaptée et équilibrée, entre sécurité des agents et continuité des services publics. Nous avons eu des agents désemparés. Quand vous avez 30 personnes qui montent sur un bus en hurlant, vous ne savez pas ce qu'il va advenir."
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