Reportage Sud Radio de Chloé Le Blay
Patrick est le président du Comité Marais Paris, mais également commerçant. Déjà fortement affecté par la piétonisation du quartier, cette baisse de la vitesse est pour lui le coup de grâce: "On a perdu toute une clientèle de l'ouest parisien, parce-que c'était leur axe principal d'entrée dans Paris. On crée une couche d'obstacles successifs: les franciliens n'ont plus envie de rentrer dans Paris !"
Moins de franciliens les dimanches sans voiture
Grégoire, restaurateur, appréhende les effets du 30 km/h. Il craint une baisse de fréquentation de son établissement, comme il le constate à chaque journée sans voiture. "Le dimanche, beaucoup de gens qui habitent en banlieue en profitent pour venir à Paris, parce-que c'est un peu plus accessible, il y a moins de bouchons. Ils viennent les trois autres dimanches, mais on sent une très nette baisse le dimanche qui est interdit aux voitures..." À deux pas du restaurant, se trouve la boutique de Philippe. Lui aussi voit les habitants de banlieue déserter peu à peu le quartier, découragés par la piétonisation puis la limitation à 30 km/h. "Le week-end, c'est impraticable... Où ils viennent en métro, ou ils ne viennent plus !" Chez les taxis aussi, cette vitesse réduite est mal accueillie, à l'image de Kader, chauffeur depuis 7 ans:
"Allez faire comprendre à un client pressé qu'il faut rouler à 30 km/h... On a l'impression d'être à l'arrêt."
On connaîtra d’ici trois à six mois la réponse au recours déposé par les quatre associations.