Nicolas Dupont-Aignan est particulièrement critique du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire. "Je suis effaré parce qu'il n'y a aucune cohérence, aucun bon sens. On ne sait pas où on va", s'indigne-t-il.
L'exemple étranger
Depuis le début de l'épidémie, le président de Debout La France observe ce qui se passe à l'étranger. "En Pologne, il y a 20 fois moins de victimes qu'en France, au Portugal c'est trois fois moins", note-t-il. Et si on regarde les raisons de ces meilleurs résultats, Nicolas Dupont-Aignan souligne que "ces pays ont pris les mesures à temps, celles que j'avais recommandées dès le 27 janvier". Des mesures prises dans la plupart des pays européens ou asiatiques. "Ils ont contrôlé leurs frontières plutôt que nous, ils ont porté des masques plus tôt que nous, ils ont fait des tests plus tôt que nous. Ils laissent la liberté médicale de prescrire des traitements que nous on interdit", rappelle-t-il. "C'est du bon sens", estime le député.
Au contraire, en France, la stratégie semble plus floue. "Au lieu d'adapter la stratégie dans l'intérêt général du pays, ils l'ont adaptée à partir de leurs propres mensonges et défaillances", s'insurge l'opposant."Ils n'avaient pas de masques, ils ont dit que c'était pas bien d'en porter. Ils n'ont pas réagi sur les tests, ils ont dit que ça servait à rien", énumère le député de l'Essonne qui juge ce confinement "complètement stupide, pas adapté à la réalité de ce qu'on pourrait faire si on avait les moyens et si on les avait décidés". Si Nicolas Dupont-Aignan précise "ne pas en vouloir au gouvernement pour le passé", il demande "de faire ce qui a marché dans d'autres pays, de le mettre en place sans arrières pensées". Car, selon le président de Debout La France, il faut "avouer les échecs pour réussir l'avenir".
"Bureaucratie-idéologie-conflits d'intérêts"
Alors pour comprendre par où le gouvernement a pêché, l'ancien candidat à l'élection présidentielle relève trois maux. "D'abord il y a la bureaucratie", s'indigne-t-il. "On a un appareil d'État totalement bureaucrate où le pouvoir politique a arrêté de taper du poing sur la table", dénonce-t-il. "On sait qu'on manque de masques, de tests et de médicaments. Il n'y a qu'une solution à cela : la réquisition des entreprises. Et là, il y a un refus idéologique à Bercy", déplore Nicolas Dupont-Aignan. "Ils trouvent des prétextes, ils sont dans la main d'une entreprise étrangère. Ils ne veulent pas affronter les grandes entreprises", explique le député.
Après ce constat, le président de Debout La France pointe un problème idéologique. "Ils ont des schémas mentaux qui sont les mêmes que sur les frontières. On est le seul pays qui n'effectue aucun contrôle sanitaire dans les aéroports encore actuellement", s'insurge le député. Nicolas Dupont-Aignan dénonce "des conflits d'intérêts très puissants", illustré par "l'acharnement contre le professeur Raoult ou la volonté de mettre en valeur toujours les mêmes médecins très proches de laboratoires pharmaceutiques".
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