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Notre-Dame de Garaison: dépôt de dizaines de témoignages de victimes devant la justice

Des représentants du collectif de victimes de l'école catholique de Notre-Dame de Garaison ont déposé mercredi au tribunal judiciaire de Tarbes des dizaines de témoignages de leurs membres faisant état de violences "physiques, sexuelles et psychologiques", a constaté un journaliste de l'AFP.

Lionel BONAVENTURE - AFP

Des représentants du collectif de victimes de l'école catholique de Notre-Dame de Garaison ont déposé mercredi au tribunal judiciaire de Tarbes des dizaines de témoignages de leurs membres faisant état de violences "physiques, sexuelles et psychologiques", a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il est temps que les victimes soient entendues et obtiennent réparation et reconnaissance afin de pouvoir, enfin, se laver de toute cette crasse inscrite dans nos âmes d'enfants", a déclaré sur le perron du tribunal Philippe Sarlat, l'initiateur du collectif, après avoir déposé l'épais dossier rouge contenant les témoignages.

Outre la procédure judiciaire, "nous souhaitons que s'engage un véritable débat de société pour que les choses bougent et qu'en toutes circonstances, les enfants soient traités avec dignité", a-t-il ajouté, avant que les sept membres du collectif présents, quatre hommes et trois femmes, ne s'enlacent sous le coup de l'émotion.

Parmi ces 36 témoignages d'anciens élèves de cet établissement situé à Monléon-Magnoac, dans les Hautes-Pyrénées, non loin de Tarbes, les plus anciens remontent à la "fin des années 1950", a précisé M. Sarlat, ne souhaitant pas en dire davantage avant que les documents ne soient examinés par la justice.

Le collectif, qui compte désormais une cinquantaine de membres, a été lancé dans le sillage de l'affaire Notre-Dame de Bétharram, une autre école catholique située à 80 km de là dans le département voisin des Pyrénées-Atlantiques et objet de plus de 150 plaintes pour violences physiques et sexuelles.

Des membres du collectif de victimes de Bétharram étaient venus en "soutien", pour "montrer qu'on est là", explique l'un d'eux, Alexandre Perez.

"Que tout ça s'arrête. Il en va de la protection de l'enfance", a lâché Grégory Leroy, 54 ans, élève de Notre-Dame de Garaison en sixième et cinquième, de 1983 à 1985.

"Notre démarche est très, très importante, aussi pour nous tous, pour se laver un peu de tout ça et guérir, parce que pendant des années, ça nous a rongé et, pour certains d'entre nous, ça nous a déstabilisé énormément", a-t-il ajouté.

Un porte-parole de Notre-Dame de Garaison, sollicité par l'AFP le 14 mars, avait assuré que ce "type de punitions", d'un "autre temps", était désormais "totalement proscrit au sein de notre établissement".

AFP / Tarbes (AFP) / © 2025 AFP

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