À Marseille, toutes les plages ne sont pas surveillées et le danger de noyade est bien réel. Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio.
Noyade : "Même en étant à côté, un accident arrive très vite !"
C’est un drapeau vert qui flotte ce matin-là sur la plage du Prado, où la mer est calme. Françoise accompagne ses 2 petits enfants âgés de 9 et 5 ans. "Je fais attention quand je suis à côté des rochers et des vagues, explique Camille. Parce que si je me cogne la tête contre les rochers ça peut être dangereux !"
Mais même s’ils savent nager, leur grand-mère reste toujours à proximité. "Surtout aujourd'hui où il y a un peu de vent ! souligne-t-elle. J'ai peur d'un accident, ça arrive très vite !" "Ça m'est arrivé en Corse sur une plage quand mon fils était petit. Il a été pris dans un gros rouleau, raconte-t-elle. Pourtant nous étions à côté, mais le rouleau était tellement violent qu'on ne le voyait pas. Heureusement on a réussi à le rattraper par un pied..."
En t-shirt jaune de sauveteur au poste de secours, Marina Vilaret ne lâche pas les baigneurs des yeux. "Avec le vent ça peut être les vagues, les personnes qui ne savent pas nager et qui ne sont pas très prudentes, explique-t-elle. On peut aussi avoir des courants qui ne sont pas très favorables, même si en Méditerranée on n'est pas dans les bagnes des Landes. La différence de température entre l'air et l'eau peut également causer des malaises".
"La première vigilance est celle des parents"
Cet été, quelque 2 millions de personnes vont fréquenter les côtes marseillaises. Sur les 21 plages de la ville, 15 sont surveillées. "Le problème de la Méditerranée, c'est qu'elle passe pour une mer très calme" précise Philippe Brunetti, qui a longtemps dirigé l’unité de sécurité et de prévention du littoral. "Les gens sont en confiance très rapidement. Ils vont nager au large et c'est là qu'arrivent des malaises, un problème ou une crampe. Et à ce niveau-là, c'est irréversible".
Philippe Brunetti insiste sur l'importance de se baigner dans des endroits surveillés. "Un enfant de 2 ou 3 ans peut se noyer dans 20 à 30 centimètres d'eau rappelle-t-il. Il n'arrive pas à se relever quand il est en position allongée. La première vigilance est celle des parents". Par ailleurs, "un noyé pris en compte dans les 2-3 minutes qui suivent a environ 80% de chances que ce soit sans suite".
Les plages de la cité phocéenne sont surveillées entre 9h30 et 19h jusqu’au 31 août.
Aurélie
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