"Nous nous sommes pris douze heures de gel"
Ils ont vécu des nuits de cauchemars dans les champs avec ces épisodes de gel. Quelles sont les conséquences ? "Nous, sur nos pruniers, pour les pruneaux d’Agen, c’est gelé à 90%, constate José Perez, arboriculteur du Temple-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Certains secteurs ont gelé la première nuit, l’autre la suivante. Concernant nos productions de kiwis, qui pourtant étaient protégées avec la lutte antigel, nous en sommes à 90% de perte de récolte."
"Rien n’a tenu, ce sont des gelées sèches, on est descendu à -5°C. Au niveau de la pomme, 40% des vergers de pommiers ont été gelés, détaille l’arboriculteur. C’est dans tout le département, hormis quelques exceptions sur quelques parcelles un peu plus hautes sur les côteaux. Mais le mal est fait." A-t-il déjà vécu de telles gelées en avril ? "Oui, nous avons déjà vécu des gelées, mais pas comme cela. C’est descendu très bas et très tôt dans la nuit. Nous nous sommes pris douze heures de gel, et les dégâts sont impressionnants."
"Je ne sais pas comment on va faire"
"Avec la lutte antigel, vous arrosez vos arbres pour que cela gèle, et sous la glace, vous êtes à zéro et rien ne gèle. Mais quand les glaçons ont fondu, tout a brûlé dessous. Chez nous, toute la prune a noirci, tout est perdu. Même chez les collègues qui ont allumé des chaufferettes, cela n’a pas suffi. On ne s’attendait pas à un gel sur tous les vergers."
Il va désormais y avoir des réunions au sein des chambres d’agriculture et la procédure de calamité agricole va être déclenchée. "Tout à fait, nous avions rendez-vous hier soir à la chambre agricole du Lot-et-Garonne pour parler de cela. Ce sont des procédures qui sont très longues. Je ne sais pas comment on va faire."
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