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Olivier Piacentini : "L’Occident veut se dissoudre dans le mondialisme"

Pendant des années, l’Occident a donné le la, et le pouls du coeur du monde. Aujourd’hui, rien n’est moins sûr. Pour en parler, André Bercoff reçoit sur Sud Radio Olivier Piacentini, écrivain et politologue. Il est l'auteur de La chute finale : l’Occident survivra-t-il ? aux éditions Godefroy.

Olivier Piacentini
Olivier Piacentini, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

L’Occident est-il condamné ? Est-il entré en phase terminale de soins palliatifs ? Pendant des années, c’est ce camp qui a donné le pouls et la mesure du coeur du monde. Avec l’essor des pays émergents, et les crises successives, aujourd’hui rien n’est moins sûr.

L’Occident, une civilisation d’exception qui a peur d’elle-même

Mal barré mais pas encore condamné. Voici le constat que dresse Olivier Piacentini, écrivain et politologue, au sujet de l’Occident. Pendant des années, c’est bien l’Occident qui a donné le ton pour le monde entier. Mais de crise en crise, et avec l’essor des pays émergents, comme la Chine ou l’Inde, les cartes sont aujourd’hui rebattues. "L’Occident reste une civilisation d’exception. Nous avons une créativité particulière, fondée sur l’individualisme, qui donne une force que les autres n’ont pas", explique sur Sud Radio l’auteur de La chute finale : l’Occident survivra-t-il ? aux éditions Godefroy.

Pour le politologue, "depuis la Seconde Guerre Mondiale, l’Occident a peur de lui-même. Il ne se vit plus comme une civilisation à part, mais veut se dissoudre dans le mondialisme. Aujourd’hui, l’élément culturel, politique et social porté par les élites occidentales, c’est le mondialisme. C’est-à-dire le reniement de l’exception occidentale et même de la réalité d’une civilisation qui est à part".

"L’Occident n’est plus seul"

D’après Olivier Piacentini, le problème vient du fait qu’aujourd’hui, l’Occident n’est plus seul. Dans les années 90, l’Occident a voulu relever les économies du tiers-monde pour harmoniser les niveaux de vie. Et ces économies du tiers-monde ont prospéré. Le meilleur exemple étant bien sûr celui de la Chine. "Aujourd’hui, la Chine est en train de métastaser. On lui a livré des clés de notre puissance qui sont considérables. Tout cela en vertu d’une idéologie mondialiste et des intérêts d’une élite faite de multinationales qui avait intérêt à s’implanter dans nos pays. Idéologiquement et économiquement, nous avons abandonné les clés de notre puissance", lance-t-il sur Sud Radio.

Véritable ironie de l’Histoire, pour des pays que l’Occident a colonisés. "Les pays qui ont été colonisés n’ont pas gardé que de bons souvenirs, ont une envie de revanche, et constatent depuis des années que l’Occident est trop dominant par rapport à la puissance relative qu’il a aujourd’hui. Et ils essayent de prendre une part du gâteau de plus en plus grande. De leur point de vue, c’est logique. Mais de notre point de vue, nous sommes en train d’en payer le prix", conclut Olivier Piacentini.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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