Alors que la campagne de vaccination piétine en France, la question d’organiser des "vaccinodromes" se pose de plus en plus. L’OM a décidé de mettre son stade historique, le Vélodrome de Marseille, à la disposition des autorités de santé pour, éventuellement, y organiser une campagne de vaccination massive, le stade ne pouvant plus accueillir de supporters à cause des restrictions sanitaires. Reportage de Lionel Maillet.
"Je pense qu’il y a des endroits plus appropriés qu’en extérieur"
Une solution qui ne semble pas convaincre les Marseillais qui ne se voient pas se faire vacciner dans leur stade. Les supporters rencontrés semblent tous être du même avis : « c’est un stade, ce n’est pas autre chose et c’est dans notre coeur", "je pense qu’il y a des endroits plus appropriés qu’en extérieur", "quand vous voulez acheter des chaussures, vous allez chez un cordonnier ; quand vous voulez vous faire soigner, vous allez à l’hôpital. Un vaccin, ça se fait dans un centre hospitalier".
"On pourrait avoir des flux bien organisés de personnes qui rentrent d’un côté et sortent de l’autre"
Le Vélodrome serait toutefois un endroit idéal pour organiser un "vaccinodrome" avec ses 67.000 places, ses 7.000 mètres carrés de terrain et ses infrastructures. C’est la raison qui a poussé l’OM à proposer son stade, si besoin, pour l’organisation. "Le stade est grand, il y a plusieurs entrées, donc on pourrait avoir des flux bien organisés de personnes qui rentrent d’un côté et sortent de l’autre", souligne Grégoire Kopp, directeur de l’impact sociétal de l’OM.
Le stade permettrait en effet de faire les vaccinations mais également d’organiser les "pré-visites médicales" ou encore "le stockage". "C’est un lieu qui est assez grand pour, justement, accueillir du public, et organiser ce type de choses."
"Il n’est probablement pas encore nécessaire de disposer d’une telle capacité"
Si le stade Vélodrome semble, de fait, le lieu idéal pour une telle organisation, ce qu’il manque, ce sont surtout les vaccins qui "arrivent un petit peu au compte-goutte", explique le président des médecins libéraux de la région PACA, Laurent Saccomano. "Il n’est probablement pas encore nécessaire de disposer d’une telle capacité."
L’Agence régionale de santé (ARS) estime, de son côté, que le lieu n’est pas adapté et qu’il est encore trop tôt. Elle a décliné, pour l’instant, l’offre de l’OM.
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