Ça commence à devenir une habitude. Pour la troisième fois depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les retraités manifestent ce jeudi, à l’appel de neuf syndicats (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA). Les raisons de la colère ? La baisse de leur pouvoir d’achat, matérialisée entre autres par la hausse de la CSG, qui les pénalise fortement car non compensée par une baisse des cotisations sociales.
"On a pris un grand coup de massue sur la tête depuis deux ans, on subit une baisse du pouvoir d’achat, oui…", déplore sur Sud Radio un retraité rencontré dans les allées d’un marché. Pour Claudette, 73 ans et guide touristique à la retraite, la pilule a du mal à passer. "On vient chercher dans le porte-monnaie des retraités. Moi c’est 19 euros parce que j’ai une toute petite retraite, mais mon mari c’est 50€ par mois. Ça fait beaucoup, sur une année !", estime-t-elle.
À 67 ans, Patricia n’a plus d’enfants à charge, pas de loyer à payer et pas de crédit à rembourser. Mais pas question pour elle de se considérer comme une privilégiée avec sa retraite de 1800 euros par mois. "Ce n’est quand même pas suffisant pour vivre, partir en vacances, etc. Ce n’est pas évident, compte tenu du niveau de vie à l’heure actuelle. Je continue de travailler pour avoir plus de sous", assure-t-elle.
Comme Patricia, ils sont aujourd’hui près de 500 000 retraités à travailler, souvent à temps partiel, pour arrondir leurs fins de mois.
Un reportage de Cyprien Pézeril