Dans l’Hérault , c’est dans le secteur de Béziers qui a compté le plus de dégâts, avec deux mois et demi de pluie en seulement quelques heures.
#Herault #Inondations #orages à Boujon sur Lignon @SudRadio pic.twitter.com/eJY1WrEg3r
— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) October 23, 2019
"On est dans un trou, dans le cul de la baignoire !"
Un millier de personnes mises à l'abri, 130 personnes secourues. Trois personnes sont mortes dans les intempéries. Plusieurs villages se sont retrouvés en partie inondés, comme Villeneuve-les-Béziers où le Canal du Midi a débordé.
Des habitants qui ont certes l’habitude de ces phénomènes météo, mais qui commencent à s’agacer. - Reportage Sud Radio à Villeneuve-les-Béziers de Christine Bouillot
Partis en catastrophe au milieu du déluge avec son épouse, Maurice s'époumone:
"On a pris ma voiture, mes médicaments, et on s'est sauvés. Un torrent rentrait dans la maison ! On ne restera plus dans ce coin là. Terminé ! Le printemps dernier, on a pompé pendant deux mois l'eau de la cave."
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— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) October 23, 2019
Dans une autre rue, devant leur garage envahi par 40 centimètres d'eau, Jean et son frère cèdent à la colère. "Je suis né ici, tout Villeneuve est inondable. On a construit une autoroute au nord, une voix ferrée, une digue... On est dans un trou, dans le cul de la baignoire ! On continue à construire partout où c'est inondable".
Jean est fataliste: malgré le batardeau qu'il a tenté d'installer, son garage est totalement inondé: "l'eau, c'est l'eau: ça rentre. Pas de miracle".
"On n'a pas fait des infrastructures inadaptées", déplore Gilles
Il n'y aura pas de trains pendant une dizaine de jours entre Montpellier, Toulouse et l'Espagne, le temps de réparer les voies ferrées endommagées par la crue, a annoncé la SNCF.
"Apocalyptique". Du jamais vu à Marseille
Le Vieux Port sous 40 centimètres d’eau. Des vagues impressionnantes à la Ciotat. Les Bouches du Rhône frappées par le déluge hier après midi. Les pompiers ont réalisé une centaine d’interventions. L'épisode n’a pas duré longtemps mais l’eau est très vite montée dans certains quartiers de Marseille. Pas de gros dégâts ni de victimes surtout des embouteillages monstres.
Au bord de mer des curieux et des surfeurs ont bravé le danger malgré l’alerte orange. - Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Malgré le gros ciel noir et les trombes d’eau sur Marseille, Simon enfile quand-même sa combi pour aller faire du surf. "La mer en furie, c'est assez rare chez nous !" L'alerte? "Je suis même pas au courant." Eux non-plus n’étaient pas au courant, une famille de touristes parisiens promène parapluies et enfants sur les plages du Prado. "C'est rigolo ! C'est joli, les éclairs !".
Trop d'alertes?
Ce spectacle chaotique attire aussi beaucoup de cireux qui viennent faire des photos le long de la Corniche. "Il y a les couleurs du ciel et de la mer qui se mélangent". Si les Marseillais ne se sont pas plus inquiétés que ça c’est que les alertes se sont peut être un peu banalisées pour certains. "Trop d'alertes oranges ! Trop, trop, trop. On n'y fait plus attention". Un arbre est tombé sur un passage piéton en pleine ville, heureusement sans faire de blessé.
Ces deux commerçants de Marseille n'en reviennent toujours pas:
"Le niveau de l'eau est monté, monté, monté ! Je n'avais jamais vu ça de ma vie ! C'était apocalyptique. Des pots de fleur, les meubles en bois qui vont gonfler, les tissus qui ont été mouillés. Un déluge... Un lac, carrément... J'attend de voir si les moteurs des frigos, en séchant, vont bien vouloir fonctionner."
Ce mercredi, les policiers ont sauvé in extremis un automobiliste pris de panique devant le torrent.